Pot-de-vin équitable

L’État accélère l’envoi des chèques parce que le gouvernement qui le gère veut être réélu (fin mars, le 26). C’est aussi simple que ça. Alors ai-je besoin de le dire ? Ok, je le dis : c’est clairement une tentative, disons-le poliment, de flatter une grande partie de l’électorat dans le sens du poil.

Le paiement de l’équité salariale était une dette d’honneur. C’est devenu un pot-de-vin. Bravo.

Patrick Lagacé, Le Québézuela

Mojiti : Annoter vos vidéos

Je viens de lire chez Clément ce billet : Redécouvrez YouTube avec Mojiti!. Très intéressante application.

Imaginons:

  • prendre une vidéo et en faire un « sous-titrage pédagogique »;
  • demander aux élèves de traduire des dialogues (dans des vidéos historiques, par exemple);
  • faire très simplement des tutoriels pour des logiciels;
  • proposer aux élèves des analyses de spots publicitaires;
  • analyser/nuancer des discours politiques pendant les campagnes électorales;
  • et quoi encore?

Et c’est simple comme tout. Accessible à tous. Wow!

Voilà un outil qui pourrait permettre à l’occident de découvrir une partie de la culture visuelle asiatique, et inversemment.

Pour illustrer le propos de Clément, la vidéo présentée samedi dernier qui a fait le tour d’Internet : The Machine is Us/ing Usannotée en espagnol.


http://mojiti.com/kan/2024/3470

Vous préférez le voir annoté en italien ? Ou voir une dizaine d’autres versions annotées ?

Mojiti ne permet pas d’annoter que les videos Youtube : Mojiti allows users to collect videos across the best video sharing websites – like Youtube, MySpace, Google Video, Metacafe, Veoh, iFilm, and many others. Actuellement, 21 sites de partage vidéos.

Le blogue des professionnels

Article intéressant de Jérome Plantevin dans la dernière édition du journal Les Affaires: Les blogues, une affaire de professionnels. Malheureusement, il n’est pas accessible sur le site LesAffaires.com; impossible donc de pointer vers lui. Probablement qu’il ne paraîtra que sur le blogue de Jérome; vaudra mieux pour vous l’attendre là.

L’article montre l’arrivée de blogues d’information (ou regroupement de blogues) viables commercialement; certain blogue profitant d’une puissance d’achalandage suffisante pour prendre leur place dans le marché publicitaire.

Deux réflexions en marge de ma lecture de cet arcticle.

a) Une citation:

Le monde des blogues se professionnalise: il devient de plus en plus l’affaire de spécialistes et non plus d’amateurs.

Je ne suis pas certain de l’interprétation que Jérome Plantevin voulait donner à cette phrase. Le phénomène s’appuie à la fois sur le renversement radical opéré par le Web (depuis le tout début) dans le processus d’édition, et l’accélération de cette nouvelle réalité grace au développement des nouvelles générations d’outils d’édition Web. Éditer un imprimé (livre, magazine, journal, etc.) est un processus lourd, long, couteux et complexe. L’espace entre le lecteur et l’écrivant est peuplé d’intermédiaires indispensables (éditeur, imprimeur, correcteur, libraire, bibliothécaires, comptables, etc.); l’écrivant doit obligatoirement s’adresser à un marché… avant de s’adresser à un lecteur.

Le Web a réduit les intermédiaires entre l’écrivant et son lecteur. Qu’il soit diariste, ou journaliste, expert ou commentateur, le Web rend possible la rencontre directe avec le lecteur (soit-il unique ou nombreux) avec un minimum d’intermédaires (constemmant réduit avec la simplification des outils de publication Web). Aujourd’hui par le Web, l’édition peut se faire avec un minimum d’intermédaires et un minimum d’effort d’apprentissage. Le marché vient après; le marché n’est pas (ou n’est plus) l’objectif du processus d’édition (je peux publier pour moi, ma famille et mes amis, si je le veux).

Dans ce que Jérome Plantevin appelle professionnalisation, j’y vois l’émergence de la notion de marché chez les blogues (marché de lecteurs, lecteurs-cibles, marché publicitaire, etc.).

Dire que les blogues se professionnalisent, tel que Jérome Plantevin l’écrit peut laisser suggérer qu’une nouvelle génération de blogueurs professionnels vient remplacer les blogueurs actuels (j’avoue que je ne sais pas si c’est l’idée de Jérome ou juste une interprétation qu’on peut en tirer). Depuis plus de 10 ans, des professionnels et experts de toutes spécialités utilisent pleinement le Web pour livrer recherche, réflexion, analyse, que des rédacteurs talentueux alimentent leurs lecteurs. C’est plus les conditions de marché qui évoluent.

b) Autre citation :

La professionnalisation de la blogosphère touche aussi les médias traditionnels qui, pour la plupart, ont lancé des sections de blogues sur leur site Web

Nos médias se sont mis aux blogues, ils y ont mis des professionnels… mais est-ce pour faire du journalisme ? J’ai souvent plus l’impression que les journalistes professionnels font aujourd’hui plus d’humeurs, d’anecdotes, d’éditoriaux, de commentaires. Comme si justement le blogue n’était que l’à-côté de leur job, l’information. Si on exclut Radio-Canada et quelques exceptions, les blogues de nos médias se confondent souvent aux chroniques. Intéressantes peut-être, fait de gens talentueux, des vedettes même de surcroît. Mais ceux-ci restent à la frontière de l’information. Non pas que ce soit mal de faire de la chronique ou de l’humeur, mais les blogues ne semblent pas avoir acquis sa place dans la chaîne de production de l’information.

Comme si les blogues faisaient plus partie de la stratégie marketing des médias en ligne que de leur stratégie d’information.

Second Life, premier pas

Second Life reste pour moi encore un grand mystère. Toute cette attention, toute cette frénésie m’apparaît souvent comme une grosse bulle. Je ne désespère pas de comprendre. Je me suis même créé un avatar cette semaine, c’est tout dire. Je ne vous révèle pas son nom. D’ailleurs, j’y suis à peine resté 5 minutes (bon 15, euh non 30, ok ok 45 minutes).

Même si ma visite ne m’a convaincu de rien, j’ai continué de faire mes classes. Je suis tombé sur un petit reportage de la télé française sur Dailymotion qui fait un bon tour de la question. Ce reportage m’a plus appris que ma courte immersion.

J’ai complété avec une autre émission de la télé française dédiée aux mondes virtuels (dont, bien sûr, Second Life): 8-Fi / Mondes Virtuels 8 janvier 2007.

Je ne me suis pas encore fait d’opinion. Bulle ou émergence?

Chalet 0.9

Depuis le mois de décembre, je loue (avec ma petite famille) un charmant chalet pour profiter des joies de l’hiver (quand hiver il y a bien sûr!). Quel fut notre première action après la signature du bail ? Prendre une connexion Internet… dial-up. Plaisir d’hiver oui, mais branché quand même.

Belle émotion au moment de la première connexion: le modem de mon ordinateur portatif qui me fait penser tout-à-coup à un vieux PC486. Échange de regard quasi nostalgique avec ma femme. Pis…. bonjour la réalité!

Navigation pénible, levée des courriels loooongue, mise-à-jour de mes abonnements rss interminable. Dès la première connexion, je sais que cet hiver, du chalet, nous serons branchés pour le besoin. Pas pour le plaisir, ni même pour la découverte ou la veille. Que le minimum vital (professions obligent).

ÉVIDENCE: de 1995 à aujourd’hui qu’est-ce qui a complètement transfiguré Internet ? La Haute Vitesse. Avec la HV, le monde est dans notre ordinateur.

À tout ceux qui vous diront que les wikis, RSS, AJAX, applications Web, Google, sont au coeur d’une révolution Web, envoyez-les en stage « au chalet » méditer sur les notions de haute et de basse vitesse. Je ravise moi-même beaucoup ma vision des choses. Aujourd’hui j’aurais le goût de dire, si le 2.0 existe, c’est ce tuyau… juste ce foutu tuyau.

Tag

Voilà déjà quelques temps qu’on m’a donné la tag, Doublement même. J’espère que je n’arrive pas trop tard. J’y vais de mes réponses.

Rappelons les règles, dire 5 choses peu ou pas connues.

1) La dernière fois que j’ai joué à la tag, j’avais douze ans… et j’ai perdu deux dents. Promis, cette fois ce sera nettement mois violent.

2) Je ne sais pourquoi, mais plusieurs pensent que j’ai une formation en informatique. Erreur. Je suis sociologue de formation. J’ai d’ailleurs toujours considéré que La Toile du Québec, Netgraphe (et maintenant AgentSolo.com) furent des laboratoires sociaux grandeur nature. Pas beaucoup de sociologues qui ont eu cette chance.

3) J’ai suivi quelques cours d’informatique en 1973 et 1974, au Cegep (ça vous dit presque mon âge). C’était la belle époque des cartes perforées qu’il nous fallait « taper » nous-mêmes, une ligne de code par carte. Des boîtes et des boites de cartes pour de tout petit programme. Un professeur, un peu marginal dans le lot, nous avait dit que TOUT ce que nous apprenions deviendrait vétuste avant quelques années. On devrait tout réapprendre ou se recycler. Je ne me souviens pas d’un prof ayant vu aussi juste pour l’avenir de sa discipline. Ce fut le dernier cours d’informatique que j’ai suivi.

4) On (Cguy) m’a fait découvrir Internet en mars 1995. La belle époque de Netscape 0.9 beta (le Web 2.0 n’a pas le monopole du mot « beta »… la mode a débuté bien avant). Une semaine plus tard, j’avais entre les mains, un premier livre de HTML. Un mois plus tard, La Toile du Québec était en ligne. Internet, un vrai coup de foudre.

5) J’ai un chien, il s’appelle Gandalf. Voilà 12 ans tout le monde me demandait de répéter son nom, puis d’où ça venait. Depuis le film plus jamais de question. Pourquoi ce nom? Parce qu’un Golden Retreiver blanchit en vieillissant. Comme Gandalf le blanc.

À qui la tag? Martine, Sylvain, André, Clément.

Pee-wee

Extrait d’une entrevue d’Alexandre Taillefer (Intellia/Informission/Nurun, Hexacto) accordée au journal Les Affaires (16 décembre 2006, cahier Classe Affaires) :

Cette expérience fait dire à M. Taillefer que les capital-risqueurs québécois sont des pee-wee. « Ils créent de jeunes pousses dans le seul but de les revendre à des Américains. Dès qu’ils ont atteint leur cible de rendement, ils se pètent les bretelles et se retirent. Ils n’ont pas la vision de créer des sociétés qui vont en acquérir d’autres et devenir des leaders mondiaux.

« Au lieu de vendre Hexacto 6 M$ US, j’aurais pu la vendre 150 M$ US si j’avais pu attendre encore deux ans, ajoute-t-il. Le problème ici est que les capital-risqueurs sont d’anciens banquiers alors qu’aux États-Unis, ce sont des entrepreneurs.»

(Désolé, pas d’hyperlien vers l’article complet.)

Petite mise à jour (15-12-2006) :

Une autre citation sur le même sujet, de Michel Dumais celle-là :

Or, les sociétés de capital de risque québécoises sont très frileuses pour ce qui est de risquer leur capital. Ceinture et bretelles pourrait-on dire. Et pendant ce temps, la seule firme de capital de risque qui ose prendre une chance de rencontrer des entrepreneurs locaux et/ou des créateurs québécois dans des événements comme le BarCamp est Garage technology Ventures, une société… américaine, fondée par l’évangéliste Guy Kawasaki. À en pleurer.

Extrait de TonTuyau, TonClip, et tutti quanti: le syndrome du « me too »

Ne blogue pas qui veut à St-Adèle

Deux blogueurs ont reçu ce matin une mise-en-demeure de la ville de Ste-Adèle contre leur blogue.

Les blogues :

    Blogue-Notes (Le carnet d’un Adélois qui en a marre de la langue de bois, de la rectitude politique et du consensus mou. Au menu: humour, éditoriaux et caricature.)

    Carnet de Ste-Adèle (Qui parle de tout et de rien à Ste-Adèle)

Il en est question aussi sur Pointblog.com : Québec : des blogueurs menacés par leur maire

Mise à jour: dimanche 26 novembre (18h00)

L’ un des blogueurs a décidé de lancer la serviette :

J’ai effacé mes archives ce matin, certain billets et surtout désactivé la fonction commentaires depuis hier.

Après avoir discuté avec quelqu’un que j’aime beaucoup toute la journée d’hier et la nuit portant conseil, je me suis demandé ce matin s’il vallait la peine de me donner autant de trouble pour ce carnet.

Personnellement, je ne crois pas qu’il soit de la responsabilité des blogueurs de censurer les commentaires. Un blogue ce n’est pas à mon humble avis un journal. Mais je comprend maintenant que pour certain lecteurs cette différence n’existe pas.

Long commentaire sur le blogue de Michel Leblanc.
Autre commantire sur celui de Mario Asselin