La dissolution de la « communauté »

Le discours dominant sur les médias sociaux est malheureusement de plus en plus réducteur, ne trouvez-vous pas? Je ne parle pas seulement de ce qu’on retrouve (lit et entend) localement, non! C’est un phénomène largement généralisé. Les blogues et magazines internationaux (lire américains, bien sûr) ni échappent pas; Mashable et TechCrunch en sont de bons exemples.

Dès qu’on parle de médias sociaux, on vous entretiendra du développement de votre communauté, d’utilisateurs ou de clients et de la gestion de ceux-ci. Mais lorsqu’il sera question de son opérationnalisation, on se repliera sur les méthodes pour optimiser son utilisation de Twitter, Facebook, LinkedIn. Comme si l’essentiel du phénomène média social se réduisait à quelques sites. Assez puissants et incontournables, soient-ils. On passe rapidement d’une approche ouverte de développement et consolidation de SA communauté, aux méthodes pour se constituer une multitude de « méta-communautés » plus ou moins bien ficelées.

J’avancerais même comme hypothèse que ce discours dominant est fortement stimulé pas l’arrivée massive des agences traditionnelles qui ne font qu’adapter leur stratégie média au goût du jour. Je prends note de développer ce point un autre jour. Je n’ai pas le temps pour la polémique aujourd’hui…

Ne cédez pas le contrôle de la relation client

Un discours qui semble être passé sous les radars de plusieurs analystes. À moins, que j’aie manqué les réactions, ce qui n’est pas exclu.

Todd Larsen, le nouveau président de Dow Jones (propriétaire du Wall Street Journal) a lancé cette invitation à d’autres dirigeants de journaux:

« Don’t concede control of the customer — just don’t do it, » said Todd Larsen, president of Dow Jones & Co. which publishes The Wall Street Journal.

« If we start allowing third party companies to own those relationships and fragment the way we talk to our customers we believe that is a very hard model, » Larsen told the Executive Club of Chicago.

« It’s hard to regain the relationship with the customer once you’ve ceded it. » (source: Newspaper publishers want control over iPad subscriptions)

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Le combat, s’il a lieu, s’avérera fondamental, et pour l’instauration d’un modèle d’affaires numérique rentable, et pour l’avenir du rôle que joueront les développeurs de « quincaillerie » auprès des développeurs de contenu.

Ce qui est mis à mal dans le modèle d’affaire des jounaux (et des médias traditionnels en général), c’est le rôle prépondérant qu’il occupait pour rejoindre de vastes auditoires. La commercialisation de leur « relation-client » était au cœur de leur stratégie d’affaires. Plus même que ne l’était la valorisation de l’information.

Les nouvelles tablettes représentent pour les médias d’information des supports nettement plus confortables que le web; sans doute plus près du support papier qu’il contrôle bien.

Mais l’exclusivité de la relation-client est menacée par un tiers.

Il sera intéressant de suivre cette lutte qui sera déterminante.

Question de volonté

Ce week-end, Conseil général du parti Libéral du Québec. Gros parti, gros budget, gros membership. Du monde partout en région.

Ce week-end, petite assemblée pour débattre de la question de la décentralisation en région pour le parti Québec Solidaire, tenue à Rouyn. Petit parti, petit budget, membership nettement plus réduit que celui du PLQ.

Je vous laisse deviner qui fournissait à ses membres la possibilité de suivre en direct via Internet.

Étonnant quand même, non ?

Comme quoi, l’utilisation du web en politique pour les bénéfices des membres, n’est pas tant une question d’argent que de philosophie, de principes et de volonté.

La consultation Internet comme auto-justification

Durant la préparation de son budget, le gouvernement du Québec a réalisé une consultation en ligne. Afin de prendre le pouls de la population sur les défis de l’heure tout en alimentant la réflexion du gouvernement sur les choix budgétaires à effectuer, pouvait-on lire.

Plusieurs, dont moi, avaient critiqué la démarche employée. On peut lire une partie du débat parmi les commentaires de ce billet sur le site de Michael Carpentier.

Personnellement, je trouvais que le questionnaire ne répondait pas aux exigences d’une véritable consultation en dirigeant les questions vers des réponses pré-formatées. Comme s’il ne s’agissait que d’un exercice d’auto-justification.

La lecture du discours sur le budget (pdf), présenté hier à l’Assemblée nationale semble confirmer cette impression:

Monsieur le Président,

C’est sur cette toile de fond que j’ai préparé mon troisième budget.

Nous avons beaucoup consulté les Québécois. Près de 4 500 Québécois se sont
exprimés lors des consultations par Internet. Il s’agit d’une participation record.
(page 7)

(…)

Plus de 70 % des participants aux consultations en ligne sont d’avis qu’en temps
de récession, des déficits budgétaires sont nécessaires pour protéger les emplois
et les services aux citoyens. Nous sommes de cet avis.
(page 9)

Je crois que notre culture politique à mal, très mal. Et je déteste qu’on prenne la population pour des idiots, en jouant ainsi sur les mots et les concepts.

Certains espèrent que les nouvelles technologies et le web 2.0 changeront les rapports du gouvernement avec la population. On est loin encore très loin de ce jour.

Un plan de développement numérique pour le Québec: que fait-on maintenant ?

Le CRTC a amorcé, la semaine dernière, ses audiences sur la question de la radiodiffusion dans les nouveaux médias. Il n’y aura pas de surprise à entendre chacun des intervenants prônés réglementation, dérèglementation, tarification, contrôle, laisser-faire, résistance, etc. Toutes les options seront entendues. Toutes bien représentatives de multiples intérêts en jeu, des différents acteurs impliqués par cette évolution des médias.

Et la question est d’autant plus complexe qu’au fédéral comme à Québec, les gouvernements ne sont munis d’aucun cadre d’analyse pour bien comprendre et affronter les impacts de l’évolution d’Internet (et plus largement, du numérique) sur l’ensemble de notre société. On réagit plutôt à la pièce. Ce qui, à la longue, nous donnera une belle courtepointe numérique plus ou moins confortable, et assurément inefficace.

Alors que faudra-t-il pour que nos gouvernements provincial et fédéral prennent le temps d’une vrai réflexion et se dote d’un plan d’ensemble pour faire face à tous ses nouveaux enjeux que nous posent cette évolution du numérique. Ces changements, nos gouvernements veulent-ils la subir ou en tirer bénéfice? Moi comme citoyen, mon choix est plus du côté de l’action. Et vous ?

Alors ne croyez vous pas qu’on pourrait recommencer à talonner les gouvernements, et plus particulièrement celui du Québec pour qu’ils se dotent d’un plan de développement pour une culture et une économie numériques. Débat si bien amorcé à la fin de l’automne dernier.

La lettre

Fin octobre, tout juste avant le déclenchement des élections provinciales, Patricia Tessier, avec le soutien des participants au YulBizz, publiait une lettre au PM du Québec pour dénoncer l’absence d’actions politiques pour corriger l’affaiblissement du Québec dans la nouvelle économie numérique. Les symptômes sont pourtant inquiétants et rien ne montre que nos élites politiques, toutes allégeances confondues, perçoivent la situation. Encore moins ne prennent les moyens pour y faire face.

Elle concluait ainsi sa lettre.

Finalement, il est important que le gouvernement provincial supporte et guide les gouvernements municipaux en matière de politiques numériques. En effet, ces derniers sont des acteurs importants du développement de l’économie numérique locale.

En conclusion, sans actions claires du gouvernement, nous croyons que le Québec court le risque de maintenir son retard et d’être laissé pour compte dans l’économie de demain. Nous vous demandons de planifier, au plus tôt, un exercice de réflexions et un plan de mise en œuvre pour stimuler l’économie numérique au Québec afin que nous puissions, non seulement rattraper le retard, mais devenir une nation qui prendra sa place et se distinguera dans la nouvelle économie.

Plus de trois mois se sont écoulés depuis cet envoi, sans que le gouvernement de Monsieur Charest ne réponde ou n’y fasse écho. Ni le PM, ni aucun des autres élus du gouvernement; ni même de l’opposition. Pourtant blogues, journaux, radio ont largement repris la demande.

Il est loin le temps où le Québec avait un ministre délégué à l’Autoroute de l’information. Il est tout aussi loin le temps où il n’était pas rare de voir un ministre de la culture ou du développement économique débarquer dans une activité publique de l’industrie techno, ou participer à des rencontres privées pour prendre le pouls de ce qui se faisait sur le terrain. Comme si ce qui était considéré enjeu et défi à la fin des années ’90, était devenu tout-à-coup harmonie et évidence. L’avenir est-il si rose et le ciel si bleu?

Pourtant :

  • on n’a qu’à relire la lettre de Patricia Tessier, où quelques chiffres montrent que les défis sont plus devant nous que derrière nous;
  • on n’a qu’à questionner n’importe quel professeur du secondaire, pour comprendre comment Internet avec ses règles de sociabilité et sa densité d’information s’ajoute comme un puissant vecteur d’influence dont on n’a pas encore mesuré tous les impacts;
  • on n’a qu’à regarder comment tout les canaux de diffusion culturelle sont perturbés dans leur fondement (lire modèle d’affaires);
  • on n’a qu’à voir comment le clivage énorme entre un enfant qui est élevé avec un ordinateur dans les mains et l’autre qui n’y aura accès presque jamais via l’école;
  • on a qu’à regarder le décalage entre les compagnies qui n’en sont encore qu’à l’apprentissage du courriel et les autres qui gèrent électroniquement l’ensemble de leur distribution et leur approvisionnement.

On pourrait continuer à l’infini la liste des changements fondamentaux qui s’opèrent dans notre économie, dans nos valeurs, dans nos consommations culturelles. Dans nos façons d’être, de penser, de voir et de nous ’exprimer. Dans notre façon d’être liés aux autres et d’échanger avec eux. Des changements ayant un potentiel incroyable mais composés tout autant d’une somme inouïe de nouvelles fractures sociales, linguistiques et économiques apparaissant chaque jour, entre des individus, des groupes, des régions, des pays.

Est-ce que le gouvernement a pris le parti du laisser-faire ? Pourtant d’autres pays proposent de mobiliser énergies et investissement pour s’assurer que le numérique soit un stimulant économique et social pour leurs citoyens. Juste notre position de petit-marché-francophone-fragile devrait fournir tous les arguments nécessaires aux élus pour justifier de s’attaquer à la question urgemment.

Et maintenant, c’est quoi la suite ?

Car il faudra bien lui faire une suite à cette lettre. Depuis qu’elle est sortie, plusieurs initiatives ont vu le jour : blogue, wiki, liste de distribution. Beaucoup d’énergie, beaucoup d’énoncés de principe, beaucoup de billets dans les blogues. Beaucoup de personnes qui ont manifesté clairement leur position. Assez pour bien montrer qu’une partie importante de l’industrie numérique est prête à la mobilisation. Quelle est la seconde étape ? Vous ne savez pas, moi non plus. Alors que diriez-vous d’en discuter. Des intéressés ?

Personnellement, je crois que le moment est venu d’amorcer une démarche plus structurée. Visant des objectifs clairs. Les moyens et objectifs sont à discuter. Mais ce qu’il m’apparaît évident, c’est qu’en politique, il n’y a pas de génération spontanée d’intentions et de volonté. Si nous croyons à ce que nous proposons, nous ne devons pas juste en discuter dans nos blogues, nous plaindre de l’inertie gouvernementale ou tous les traiter de tristes « cons ». Nous devons amorcer une action plus constructive, plus formelle, plus structurée afin de rendre plus claire et plus forte notre voix.

Toujours selon moi, et je peux me tromper, notre premier objectif devrait être de sensibiliser les différentes instances du gouvernement du Québec, les partis politiques et les élus. Principalement les élus. Pour qu’un projet social prenne forme, corps et vie, il faut des « porteurs de ballon ». Si nous croyons en l’urgence d’un plan pour encourager le déploiement d’une économie numérique vigoureuse au Québec, si nous croyons en la nécessité d’une réflexion sur les différents impacts sociologiques, culturels, éducatifs de l’évolution technologique récente afin d’avoir une vision plus éclairée des enjeux et options qui s’offrent à nous; si nous croyons l’apparition de nouvelles fractures sociales si ces changements ne sont pas bien assumés alors c’est à nous, les acteurs de la première ligne de poser les premiers gestes pour que ceux qui nous représentent comprennent nos demandes et deviennent ces porteurs de ballons dont nous avons besoin.

Et notre conviction devra être profonde et le nombre de ces porteurs de ballon nombreux car un Plan numérique aussi beau et bon soit-il, ne servirait strictement à rien s’il n’est pas inscrit profondément dans le projet politique de nos partis politiques. Vous avez déjà vu des plans se retrouver sur les tablettes sitôt imprimées ? Moi, si. C’est même fréquent.

Alors qui embarque? J’ai eu l’occasion de m’entretenir par téléphone ou directement avec plusieurs personnes qui aimeraient travailler dans le même sens. Si nous étions quelques dizaines tous aussi motivés, ce serait un bon départ. Comment cette démarche prendra forme ? Je ne sais pas. Gardons le principe du 2.0 , l’idée devant le messager, la cause avant le porteur, partageons, collaborons… nous trouverons bien les moyens pour nous faire entendre. En attendant, manifestez-vous, on prendra les noms…

Bien sûr, si des regroupements de l’industrie voulaient participer à cette réflexion, officiellement ou officieusement, la porte est ouverte; votre apport serait même souhaitable. Tout comme si des initiatives similaires à celle-ci avait déjà vu le jour, sans que je le sache, je me ferai un plaisir de me joindre à vous.

Tester « The Social Bar » de Google

Google a lancé hier leur Social Bar qui a pour mission de mousser l’utilisation de Friend Connect. Une façon de plus de faire ombrage à Facebook et de prendre un peu plus de place sur le marché des réseaux sociaux.

Voici quelques-unes des fonctionnalités, telles que décrit par Techcrunch:

  • Sur la gauche, les visiteurs peuvent s’inscrire sur le site et modifier leur profil.
  • Suivre le flux d’activités du site: nouveaux billets, ou liens vers d’autres sites, découvrir les conversations les plus actives etc…
  • Le “mur” peut accueillir une vraie discussion avec des commentaires
  • Enfin les membres peuvent découvrir les autres utilisateurs, regarder leurs profils et devenir amis

Afin de me faire une meilleure idée de son utilité et son fonctionnement, je l’ai installé sur ce blogue. Vous êtes donc invité à tester le concept. Voire même le commenter. La barre sociale est tout en bas de l’écran.

À titre de comparaison, j’ai dans la colonne de droite le widget Facebook connect. Ainsi, il est possible de comparer les deux, dans une même situation.

Qui veut tester ?

M.A.J.

Pas certain que la barre sociale de Google apporte quelque chose au blogue. Du moins, telle qu’elle est conçue aujourd’hui. Je désactive donc pour l’instant. On testera à nouveau dans quelques mois.

Je liste, tu listes, il ou elle liste…

Ce matin sur les ondes de Radio-Canada, Bruno Guglielminetti., Michelle Blanc et Dominic Arpin, établissaient un palmarès de 10 personnalités (parmi les plus influentes ou inspirantes, ou marquantes ?) sur le Web au Québec.

C’est bien certain que ce genre d’exercice est plein de biais, de limites. J’aime bien l’expression de Martine Pagé lorqu’elle dit: Le Web n’est pas une constellation remplie de stars; c’est une belle toile tissée lentement mais sûrement par une armée de petites araignées besogneuses. Je me reconnais énormément dans sa manière de décrire son Web.

Je vois néanmoins certains avantages à ce genre de listes, surtout lorsqu’elles sont proposées non pas comme vérité absolue, mais des opinions subjectives. Elles donnent la possibilité de découvrir que le dynamisme de l’industrie du Web ne peut se résumer pas dans une liste. Si une liste faisait unanimité et contentement, on devrait se poser de très sérieuses questions sur la santé de notre industrie.

Le Web que je fréquente n’est pas celui de Bruno G., de Dominique A. ou Michelle B.. À l’image des diagrammes de Venne qu’on apprenait à la petite école, tout au plus y a-t-il des intersections plus ou moins grandes entre les leurs et le mien. Tout comme, les intersections ne seront pas les mêmes pour vous. Mon Web est composé d’autres lectures, d’autres contacts, d’autres intérêts, d’autres spécialités. Tout comme votre Web, celui que vous fréquentez est différent du mien, du leur, et même de celui de Martine Pagé. Et c’est tant mieux ainsi. Car le Web n’est pas monolithique, et ce n’est justement pas juste un média avec ses vedettes.

Nous devrions peut-être tous en profiter pour monter notre propre liste de ce qui illustre notre Web et de ses zones d’influence. Nous pourrions faire de très belles découvertes.

Certains ont fourni leur propre liste : Philippe Martin, Claude Malaison, Vincent Abry, Graeme Villeret. D’autres aussi?

Personnellement, c’est une autre liste que j’aimerais monter. Lorsqu’on parle d’influence, on parle souvent de ceux qui ont des positions bien visibles, parce qu’ils tiennent des blogues populaires, qu’ils prennent le micro, qu’ils écrivent dans des médias électroniques à fort achalandage. Une grande partie de MES influences de mes motivations à travailler dans le Web ne vient pas de cette portion visible, mais d’un endroit inaccessible à la majorité des utilisateurs du Web. D’un endroit où émerge et se confronte un flot continu d’idées, d’énergie et d’entrain qui fait avancer les choses. d’un endroit où se cache bien à l’abri des yeux de la majorité, une armée d’artisans acharnés qui font la création de nos différents espaces Web que nous aimons et utilisons. Développeurs Web, entrepreneurs Web, créateurs Web, whateveurs Web. Mes personnalités viennent probablement plus de ce côté mal éclairé du Web.

À vos listes

Donc quelque soit votre Web, pourquoi ne feriez-vous pas aussi votre propre liste. Une liste qui illustre bien votre Web et ceux que vous y fréquentez. Vos préférés de la programmation, vos préférés de l’écriture, vos préférés parmi les blogues technos, parmi les blogues persos, parmi les journalistes online, parmi les producteurs vidéos, parmi les surdoués qui touchent à tout… J’aimerais bien faire des découvertes à partir de ce qui vous influence.

Quand à moi, je suis un entrepreneur Web. Près de quinze ans à gérer des projets, du financement, des équipes pour que certaines idées se rendent à vos écrans. Moi, c’est cette race de monde qu’il m’intéresse de vous lister. Des gens pas toujours connu qui rendent possible et visible le travail des autres. Une liste très incomplète, partielle, partiale, limitée à une quinzaine de personnes. Ils ne sont pas classés par ordre d’importance (who care); juste par ordre alphabétique!

Guillaume Aniorte (Tribal Nova)
Guillaume Bouchard (NVI solutions)
Sébastien Brault (unyk)
Eric Chouinard/Martin Leclair (IWeb)
Carl-Frédéric De Celles (iXmédia, blogue)
Stephane Guérin (Percute, TLMEB, blogue)
Austin Hill (Akoha, Blogue)
Francois Lane (CakeMail)
Philippe Leroux (VDL2)
Mitch Joel (TwistImage, blogue)
Patrick Pierra (Branchez-vous !)
Evan Prodromou (identi.ca, wikitravel, Control Yourself)
Patrick Tanguay (Station-C, blogue)
Harry Wakefiled (Praized, Mocoloco)
Ben Yoskovitz (Standoutjob, blogue)

J’aurai pu en mettre plus, j’aurais pu en mettre moins. Mais aujourd’hui, c’est ma liste. Qui devrais-je ajouter que j’ai honteusement oublié ?

Et demain, cette liste pourrait changer car le Web change, tout comme les réseaux et les intérêts évoluent.

Et vous, votre liste, elle est où ?

De la pénétration des réseaux sociaux…

Les réseaux ne sont pas nouveaux. Ils ont toujours existé, on s’entendra là-dessus. Que « Jean-Pierre » connaisse « Jeannine » et que celle-ci parle de « Jean-Pierre » à « Sylvain » qui cherche justement une personne pour l’aider, n’est pas apparu avec les réseaux sociaux. Bien qu’à lire certains preachers, on aurait tendance que certains le croient fortement.

Bref, les réseaux ne sont pas nouveaux, c’est un des aspects fondamentaux de la vie en société. Ce qui change depuis quelques années, c’est la puissance des outils pour gérer, profiter, déployer sa vie en réseau. Puissance qui modifie les notions même de contact, d’amitié, même d’intimité et de vie privée.

La question qui me turlupine depuis un bout c’est jusqu’où la pénétration de ces nouveaux outils réseaux ira-t-elle ? Par exemple, je suis actuellement, de mon ordinateur connecté à Twitter qui me lie à qlq centaines de personnes, tout en ayant Digsby qui fusionne mes comptes de messagerie instantanée (MSN, GTalk, ICQ, Yahoo! et Facebook), me liant plus directement à une centaine d’autres personnes avec qui je peux discuter personnellement dans la seconde. Et d’autres réseaux sociaux auxquels j’accède pour ma vie professionnelle (ex. AgentSolo), pour m’amuser avec des amitiés virtuels (Wow), pour échanger avec une somme de connaissance plus ou moins proches (Facebook), etc… Et je ne parle même pas de mon IPhone, qui me permet, même en plein bois (quand Rogers s’y rend), ou à l’extérieur du pays, d’être branché avec vous comme si de rien n’était.

Je trouve cela normal, sain, efficace. La majorité de mes amis sont comme moi, branchés sur une portion plus ou moins grande de leur connaissance et amis. Ils trouvent tous cela normal et sain, tout autant que moi.

Mais je me questionne néanmoins, sur l’étendue la pénétration possible de tous ces outils parmi la population. Nous sommes à la fois des utilisateurs et des développeurs d’outils technologiques. Mais Monsieur et Madame Tartanpion (ou encore leurs enfants), combien de temps cela prendra-t-il avant qu’ils utilisent ces outils pour accélérer les relations avec les autres. Et quel sera la part de personne qui reste complètement étanche à ces outils ?

Je me questionne. Aucun outil n’a de taux de pénétration parfait. Alors quelle sera la limite de pénétration de ces outils. Et quelle sera la limite de la pénétration des réseaux dans l’espace autrefois considéré comme privé. Vous avez des fragments de réponse ? Ou des références ?

Et ne me parlez pas du nombre de comptes sur Facebook (et de son taux de pénétration), il y a une marge entre l’ouverture d’une compte dans un réseau social et son utilisation. Il y a une marge entre l’utilisation d’un compte dans un réseau social et son utilisation efficace.

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