Publicité dans mes fils

Étrange silence cette semaine parmi mes blogues réguliers, pas un mot sur les billets « publirédactionel » parus dans deux bogues francophones pourtant importants : Loïc Le Meur, PointBlog.

Je me serais attendu à une réaction. Quelques mots, un éclat de voie, peut-être quelque part. Il y a eu des commentaires sur les blogues concernés, mais surement pas de réactions en chaine ou de mouvement d’opposition. C’est peut-être ma liste qui est trop courte; je n’ai pas fait de recencement qu’un survol de mes fils rss. Dans ma liste, Embruns qui en a parlé.

Ce que j’en pense ? Qu’un blogueur veuille faire des sous avec son blogue en vendant de la publicité (ou tout autre modèle d’affaires cohérent et légal), je suis bien content pour lui. Grand bien lui fasse; et s’il peut en vivre je serai le plus heureux des hommes. Mais une « publirédaction » parmi les billets réguliers, là, mon visage change de couleur. Je n’embarque pas.

Dans un imprimé, le « publireportage » aura une place défini, qui permettra aux lecteurs de ne lui accorder qu’une attention modeste. Par exemple, on ne mettra pas le publireportage à la « Une » ou à la « page des éditos » sans risquer de voir son lectorat fortement diminuer. La mention « publi-rédaction » ne suffit pas, il y a une éthique éditoriale à respecter, pour ne pas mélanger Publicité et information. Dans un blogue, le même principe doit être respecté. Dans un système de publication à chronologie inversée, la mention « publirédactionnel ». Mais ça ce n’est là que le péché véniel, car c’est ici principalement l’éditeur du site qui a le plus à perdre predre la crédibilité de ses habitués. Le plus grave : c’est l’intrusion dans nos lecteurs RSS. Ce n’est pas sur le site que j’ai trouvé ces publicités, mais bien dans mon FeedDemon (ça c’est mon lecteur), empilés avec les autres billets. Mon café est très mal passé ce matin-là. Ce malheureux précédent sent la dérive vers le Spam. De la publicité non-sollicitée dans nos lecteurs. Imaginez un peu le matin, 250 nouvelles en attente… dont 125 publicités. Nous avons tous à y perdre.

Dans cette histoire je ne sais ce qui me heurte le plus… cette nouvelle forme de spam qui s’infiltre désormais dans nos lecteurs RSS, ou le silence des blogueurs, peut-être résigné ou consentant (?) à cette nouvelle pratique ?

Où est mon disque dur.

En un mois, j’ai vécu l’agonie d’un disque dur sur mon ordinateur portable et des troubles encore inexplicables de ma carte vidéo qui a rendu ce même laptop aveugle durant quelques heures. Par chance, l’agonie fut assez longue pour que je puisse avoir le temps de terminer (ou presque) mon back-up (oui, oui j’en avais un, mais vieux d’un peu plus d’un mois). Quant à la cécité inopinée et inexpliquée, bien sur que mon backup était encore en retard. Si j’avais dû laissé partir cet ordinateur pour l’atelier de réparation, j’aurais été complètement déboussolé pour quelques jours, voire plus (le temps de la réparation….. souvent trop longue).

Je me suis mis à rêver d’un système de sauvegarde online, continu. Une sauvegarde qui me laisserait en panne d’ordinateur le temps de me brancher sur un nouveau clavier pour retrouver configuration, application et surtout data… Est-ce possible ? J’allume des cierges gros comme cela.

Ce rêve est-il si fou ? Platypus pourrait bien être une partie du nom de ce rêve. Ou plus justement son nom de code. Car Google, avec GDrive (voir ComputorWorld , Techcrunch-fr, Techcrunch-en), nom
projet de « Platypus »
, prépare un intéressant produit dans ce sens. Parmi les fonctionnalités :

  1. Backup. If you lose your computer, grab a new one and reinstall Platypus. Your files will be on your new machine in minutes.
  2. Sync. Keep all your machines synchronized, even if they run different operating systems.
  3. VPN-less access. Not at a Google computer? View your files on the web
  4. Collaborate. Create shared spaces to which multiple Googlers can write.
  5. Disconnected access. On the plane? VPN broken? All your files are still accessible.

Je crois presque rêver.

En fouillant un peu, on doit constater que le marché est en plein effervescence, avec une concurrence en croissance.Platypus

On pourra se demander ce que Google vient faire dans le portrait. Service payant, service gratuit avec publicité ? On verra aussi pour le modèle d’affaire le jour du lancement; mais il est certain que Google avec son arrivée viendra fragiliser les joueurs de ce service en émergence.

Je vois donc que mes problèmes de backup sont en voie d’être définitivement régler. Je pourrai dormir en paix parce que je pourrai à peu de frais avoir un accès simple en facile à l’ensemble de mes datas, voir de mon ordinateur. Par contre, si je suis à l’aise avec l’idée d’entreposer chez « un tiers » le contenu de mon ordinateur (de mes ordinateurs) pour les protéger, je ne sais si j’aime l’idée que ce tiers soit en Google qui, grace à son rayonnement, aura accès à un très vaste public et concentrera une large portion de ce marché (Microsoft fera-t-il aussi la même chose?). Tant d’information, à la fois futile et névralgique, dans une seule entreprise. Je me questionne…

En attendant, malgré ma frousse de la semaine dernière, qui n’était peut-être qu’un signe avant-coureur d’un problème plus grave, je n’ai pas encore fait mon backup. Je ressors mon disque externe ou je vais en ligne ?