1.b – Le Parti Québécois : Un tourbillon de changements

Le Parti Québécois est de tous les partis celui qui semble avoir l’équipe Web la plus efficace. Videos, nouvelles, communiqués, blogues (enfin ce qu’ils appellent blogue), fils RSS, etc. C’est probablement le site le plus dense et le mieux organisé. L’équipe a chaque jour fait des modifications, plein de modifications. Le site vit, il s’adapte, il évolue. Probablement trop. On fini par en perde son … dictionnaire. On annonce la Plateforme qui devient le lendemain la Feuille de route, qui était rangée dans la section La vision, mais qui vient de retrouver son autonomie dans sa propre section. Les changements sont si fréquents qu’on en vient à se demander si le site tente de suivre l’évolution de la campagne ou l’évolution des idées des leaders du parti.

Que nous dit l’analyse des tâches (programme, don, candidats): dans l’ensemble le site est cohérent et efficace.

PLQLe programme est facilement accessible . Dans la mesure où on comprend que celui-ci s’appelle feuille de route, et qu’il a été annoncé durant quelques jours comme plateforme, et que le programme du parti offert en téléchargement dans La Vision, c’est autre chose. Les concepteurs ont de toutes façons tellement bien positionné l’accès à la Feuille de route / Plateforme que le Parti pourrait encore le rebaptiser encore quelque fois que cela ne devrait pas trop porter à confusion. L’avantage d’une bonne maquette.

Pour ce qui est de faire un don au parti en ligne, encore cette fin de semaine, on nous proposait Postes Canada comme seul moyen de le faire. Même pas de mention Bientôt. Mon tableau d’analyse contient encore cette information. L’équipe du Parti Québécois n’a pas chômé ce week-end. Aujourd’hui, il est possible de faire son don en ligne. Les informations sont claires, de la page d’accueil au paiement. Les étapes du processus de paiement semblent aussi bien identifiées ( non, je ne me rends pas jusqu’au paiement, je n’ai pas prévu de budget de donation 😉 ). C’est le seul Parti qui indique clairement avec qui la transaction de paiement sécurisé sera effectuée (Desjardins) en début de processus.

PQLa recherche du candidat de ma circonscription m’a aussi jeté par terre. Samedi (24 février), le site du Parti Québécois proposait une solution de navigation entre candidats aussi lamentable que celle du Parti Libéral, avec le même classement par défaut sur le prénom du candidat. Copie conforme, à la différence près que la recherche par code postal était disponible… sur une autre page. Dans mes notes mon commentaire préliminaire était sévère. Il y avait là une erreur ergonomique impardonnable. Dès dimanche, le problème était réglé; on aurait dit que l’équipe avait vu mes notes. Aujourd’hui, le site pousse encore plus loin la précision de la recherche de candidats en ajoutant d’autres fonctionnalités.

Ma conclusion: toutes les tâches ont pu être exécutées. L’équipe du site a pu corriger rapidement les lacunes fonctionnelles. Je ne sais si André Boisclair est un bon chef de parti, mais assurément l’équipe Web du Parti, elle, est bonne, voire excellente. J’aimerais bien les connaître.


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1.a – Le Parti Libéral du Québec : Des pancartes plutôt que le Web

De tous les partis politiques, la Parti Libéral semble celui qui a la culture numérique la moins bien développée. Je reviendrai dans les autres billets pour étoffer mon propos, contentons-nous pour l’instant à la simple analyse de tâches.

PLQLe programme est facilement accessible à partir du menu de gauche. Menu classique et clair. Toute personne retrouvera facilement le programme. Au moment de ma visite d’analyse (ce week-end), un autre lien conduisant à un Pdf du programme apparaissait sur la zone centrale du site. Même si cet ajout rend plus accessible le programme, le fait d’avoir 2 entrées différents à des présentations différentes d’un même document, n’est pas l’idéal. C’est porteur de confusion. Ce doublon est aujourd’hui disparu.

Étrangement, ce Pdf n’est pas accessible dans la section « Notre programme », là où normalement il devrait apparaître. Il est plutôt caché dans la section « documents à télécharger ».

Passons à la tâche suivante : le don. Rapide et simple comme tâche : le don en ligne est impossible. Non seulement il est impossible de faire un don en ligne, mais il n’est jamais mention de don sur le site du Parti Libéral, ni même par téléphone ou par la poste. Rien. Les finances du Parti Libéral du Québec doivent très très bien se porter pour qu’ils oublient d’en faire mention.

PLQ
Dernière tâche : qui est mon candidat ? On peut accéder directement à l’ensemble des candidats via le menu de gauche à une section où sont classés tous les candidats. Par défaut, ils sont en ordre alphabétique de … prénom (??) et oui de prénom (tant pis si votre candidat s’appelle Yvon). On peut aussi changer le classement pour les trier par nom de famille ou par circonscription. Par contre, il n’y a aucune recherche qui permettrait d’éviter le défilement des pages (125 candidats / 9 par page = 14 pages), si je ne connais pas ma circonscription. Dans ce cas, trouver mon candidat est non seulement impossible mais en plus je risque d’y perdre beaucoup de temps. On comprend pourquoi le Parti Libéral a été si rapide à poser ses pancartes dans la rue; ce n’est pas avec le Web que la population pouvait trouver son candidat.

Sur les trois tâches simples de base, le Parti Libéral du Québec en échoue lamentablement deux.


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1. Outils de campagne : Des partis et des tâches

Lorsqu’on fait le tour des sites Web des partis politiques engagés dans la campagne électorale, on doit constater une évolution fondamentale sur les campagnes précédentes. Le Web sera un outil plus actif comme il ne l’a jamais été dans les campagnes précédentes. C’est du moins l’impression que nous laissent les sites des différents partis. Certes, on est encore loin des grands sites de campagnes américains (ex. : Obama’08, un au hasard), mais l’époque du prospectus publicitaire online semble révolu; chacun des partis compte dorénavant le Web parmi ses outils de campagne… chacun à sa manière.

Blogues, mise à jour fréquente, calendrier d’activités, vidéos. Durant les derniers jours, j’ai longuement arpenté les sites des 5 partis politiques: Parti Libéral, Parti Québécois, Action Démocratique, Québec Solidaire, Parti Vert. On sent que ça bouge (ou que ça veut bouger). En quelques jours, j’ai pu voir les contenus changer tout autant (dans certains cas) que les structures; Certaines incohérences fonctionnelles vues un jour étaient corrigées (voire même améliorées) dès le lendemain. Ce qui n’aurait pas été le cas les autres années; les sites Web étant conçus alors comme des structures plus immuables que le béton, une fois mis en place.

Au cours de prochains jours, je présenterai quelques billets qui feront l’analyse de ces sites. Bien que les sites Web politiques au Québec aient agréablement évolué, ils ne sont pas sans reproche. Les partis présentent des sites radicalement différents les uns des autres : aucun des partis ne part avec la même base militante, la même possibilité financière, la même structure organisationnelle, la même culture numérique, etc. Cette différence de clientèle et de moyen se ressent beaucoup.

Avant d’aborder la question des fonctionnalités et orientations des différents sites, je débuterai par un exercice à la fois simple mais essentiel: comparer chacun des sites dans la réalisation de tâches très simples. Je me suis inspiré pour cela des « test usagers » pratiqués en utilisabilité. J’ai donc identifié quelques tâches simples à réaliser que j’ai exécuté sur chacun des sites.

Les trois tâches simples sont :

  1. Prendre connaissance du programme (ou plate-forme)
  2. Faire un don en ligne au parti
  3. Découvrir qui est le candidat de ma circonscription (en ne connaissant pas le nom de ma circonscription)

Pourquoi m’imposer ce carcan : pour avoir une vue identique de chacun des sites afin de mieux les analyser et pour voir si les stratèges Web ont bien fait leur classe, sur les jeux de base. Précision : les tâches auraient pu être différentes.

Je publierai l’analyse des tâches au cours des prochaines heures (en fonction de ma disponibilité), en séparant les différents partis. Pour les impatients, je donne accès au tableau qui résume les résultats.

PLQ
Pdf – 21k


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Chalet 0.9

Depuis le mois de décembre, je loue (avec ma petite famille) un charmant chalet pour profiter des joies de l’hiver (quand hiver il y a bien sûr!). Quel fut notre première action après la signature du bail ? Prendre une connexion Internet… dial-up. Plaisir d’hiver oui, mais branché quand même.

Belle émotion au moment de la première connexion: le modem de mon ordinateur portatif qui me fait penser tout-à-coup à un vieux PC486. Échange de regard quasi nostalgique avec ma femme. Pis…. bonjour la réalité!

Navigation pénible, levée des courriels loooongue, mise-à-jour de mes abonnements rss interminable. Dès la première connexion, je sais que cet hiver, du chalet, nous serons branchés pour le besoin. Pas pour le plaisir, ni même pour la découverte ou la veille. Que le minimum vital (professions obligent).

ÉVIDENCE: de 1995 à aujourd’hui qu’est-ce qui a complètement transfiguré Internet ? La Haute Vitesse. Avec la HV, le monde est dans notre ordinateur.

À tout ceux qui vous diront que les wikis, RSS, AJAX, applications Web, Google, sont au coeur d’une révolution Web, envoyez-les en stage « au chalet » méditer sur les notions de haute et de basse vitesse. Je ravise moi-même beaucoup ma vision des choses. Aujourd’hui j’aurais le goût de dire, si le 2.0 existe, c’est ce tuyau… juste ce foutu tuyau.

Pee-wee

Extrait d’une entrevue d’Alexandre Taillefer (Intellia/Informission/Nurun, Hexacto) accordée au journal Les Affaires (16 décembre 2006, cahier Classe Affaires) :

Cette expérience fait dire à M. Taillefer que les capital-risqueurs québécois sont des pee-wee. « Ils créent de jeunes pousses dans le seul but de les revendre à des Américains. Dès qu’ils ont atteint leur cible de rendement, ils se pètent les bretelles et se retirent. Ils n’ont pas la vision de créer des sociétés qui vont en acquérir d’autres et devenir des leaders mondiaux.

« Au lieu de vendre Hexacto 6 M$ US, j’aurais pu la vendre 150 M$ US si j’avais pu attendre encore deux ans, ajoute-t-il. Le problème ici est que les capital-risqueurs sont d’anciens banquiers alors qu’aux États-Unis, ce sont des entrepreneurs.»

(Désolé, pas d’hyperlien vers l’article complet.)

Petite mise à jour (15-12-2006) :

Une autre citation sur le même sujet, de Michel Dumais celle-là :

Or, les sociétés de capital de risque québécoises sont très frileuses pour ce qui est de risquer leur capital. Ceinture et bretelles pourrait-on dire. Et pendant ce temps, la seule firme de capital de risque qui ose prendre une chance de rencontrer des entrepreneurs locaux et/ou des créateurs québécois dans des événements comme le BarCamp est Garage technology Ventures, une société… américaine, fondée par l’évangéliste Guy Kawasaki. À en pleurer.

Extrait de TonTuyau, TonClip, et tutti quanti: le syndrome du « me too »

Web 2.0, vous dites ?

Le Web 2.0, vous en discutez à tous les jours avec vos collègues? Vous en développez peut-être? Vous avez vendu l’idée à l’un de vos clients pas plus tard que la semaine dernière. Mais dans la vie de tous les jours, vous utilisez vraiment beaucoup les « sites phares » du Web 2.0 ? Google, Youtube, MySpace, Last.fm, digg, squidoo, spotback, Netvibes, popsugar, Frappr, Lulu, Flickr, Jotspot, Del.icio.us, StumbleUpon, Skype, Technorati, mybloglog…..

Ne soyez pas géné, vous n’êtes pas seul…

[youtube]Td39ZCGFbik[/youtube] Youtube: http://www.youtube.com/watch?v=Td39ZCGFbik

Peut-être pas scientifique comme focus group, mais très instructif.

Vu sur Repliqua : Frappr? What’s a Frappr? Is that a pancake? .

 

Michel Dumais en onde… et sur Internet.

C’est demain (le 10) à 9h00 (heure de Mtl) qu’on pourra entendre la « 0.99 beta 1 » de l’émission radio animée/conçue par Michel Dumais qui doit prendre l’antenne à CIBL dès janvier, sur une base hebdo. Cette beta s’insère dans la programmation du Radiothon CIBL

Le titre de l’émission : Le web dans tous ses états

Parmi les invités: René Barsalo, Philippe Renaud, Mario Asselin, Michel Cartier

Et, bien sûr, cette émission sera accessible via Internet : http://streamer-cibl.vdl2.ca/ramgen/broadcast/VDL2

Y’a comme de vieux souvenirs de Radionet et Interactif qui me reviennent.

Bonne chance Michel!

Mise à jour (22h30): mon petit doigt vient de me souffler à l’oreille qu’il y aurait aussi parmi les invités : Louis Desjardins (sur la conference Libregraphicsmeeting 2007) et Benoit Gagnon de la Chaire Raoul Dandurand. Les thèmes abordés seront : musique libre, logiciels libres, education et technologies, les élections de mercredi aini que les nouvelles generations.

Journée mondiale de l’utilisabilité… et au Québec ?

WorlUtsability Day 2006

Le 14 novembre prochain c’est la journée mondiale de l’utilisabilité (World Usability Day 2006). Plus d’une centaine d’événements sont prévus dans plus de 30 pays. La programmation des différentes organisations est disponible sur worldusabilityday.org.

Par contre, peu de chose prévues au Canada. Dans la programmation officielle, il y a quelques activités à Toronto, à Ottawa et à Vancouver.

Au Québec, il y aura la conclusion du Prix Québécois d’utilisabilité. Événement qui, cependant, n’apparaît pas dans le calendrier officiel. Rien d’autres d’annoncer sur le site d’Utilisabilité-Québec.

En France, une journée complète de conférences et ateliers est prévue, organisée par Fred Cavazza.

Web 2.0 (cours d’introduction 101)

Demain matin, il y a petit-déjeuner causerie sur La folie Web 2.0, avec Michel Leblanc et Mohamed Kahlain. Michel offre en guise de préparation un document intitulé : Qu’est-ce que le Web 2.0 ?

J’offre pour ceux qui seront absents, comme pour ceux qui voudraient bien se préparer, 2 vidéos qui expliquent – à leur facon – ce qu’est le Web 2.0.

D’abord, la présentation de Wikipedia sur le Web 2.0 :

[youtube]nsa5ZTRJQ5w[/youtube]

Ensuite une présentation de Andy Gutmans, Co-fondateur et VP de Zend :

[youtube]0LzQIUANnHc[/youtube]

Bon débat!