Pee-wee

Extrait d’une entrevue d’Alexandre Taillefer (Intellia/Informission/Nurun, Hexacto) accordée au journal Les Affaires (16 décembre 2006, cahier Classe Affaires) :

Cette expérience fait dire à M. Taillefer que les capital-risqueurs québécois sont des pee-wee. « Ils créent de jeunes pousses dans le seul but de les revendre à des Américains. Dès qu’ils ont atteint leur cible de rendement, ils se pètent les bretelles et se retirent. Ils n’ont pas la vision de créer des sociétés qui vont en acquérir d’autres et devenir des leaders mondiaux.

« Au lieu de vendre Hexacto 6 M$ US, j’aurais pu la vendre 150 M$ US si j’avais pu attendre encore deux ans, ajoute-t-il. Le problème ici est que les capital-risqueurs sont d’anciens banquiers alors qu’aux États-Unis, ce sont des entrepreneurs.»

(Désolé, pas d’hyperlien vers l’article complet.)

Petite mise à jour (15-12-2006) :

Une autre citation sur le même sujet, de Michel Dumais celle-là :

Or, les sociétés de capital de risque québécoises sont très frileuses pour ce qui est de risquer leur capital. Ceinture et bretelles pourrait-on dire. Et pendant ce temps, la seule firme de capital de risque qui ose prendre une chance de rencontrer des entrepreneurs locaux et/ou des créateurs québécois dans des événements comme le BarCamp est Garage technology Ventures, une société… américaine, fondée par l’évangéliste Guy Kawasaki. À en pleurer.

Extrait de TonTuyau, TonClip, et tutti quanti: le syndrome du « me too »

Ripaille et tendances

Un dîner qui réunit plusieurs entrepreneurs technos français. Sur le Podcast, on y discute des tendances actuelles, notamment de la frénésie et la croissance accélérée en France. Au menu :

Bouffe pour bouffe, le Québec n’est pas en reste avec son Hot hamburger steak 2.0.

Canoë dans le 2.0 !

Au tour de Quebecor/Canoë de ramer dans le courant:

Quebecor espère profiter de la manne. D’ici la mi-décembre, Canoë, filiale Internet du conglomérat, lancera un site Web à mi-chemin entre YouTube et MySpace, deux portails extrêmement populaires dont les Internautes génèrent eux-mêmes le contenu, a appris La Presse Affaires.
YouTube agace Quebecor

Est-ce un bonne nouvelle ?

Web 2.0, vous dites ?

Le Web 2.0, vous en discutez à tous les jours avec vos collègues? Vous en développez peut-être? Vous avez vendu l’idée à l’un de vos clients pas plus tard que la semaine dernière. Mais dans la vie de tous les jours, vous utilisez vraiment beaucoup les « sites phares » du Web 2.0 ? Google, Youtube, MySpace, Last.fm, digg, squidoo, spotback, Netvibes, popsugar, Frappr, Lulu, Flickr, Jotspot, Del.icio.us, StumbleUpon, Skype, Technorati, mybloglog…..

Ne soyez pas géné, vous n’êtes pas seul…

[youtube]Td39ZCGFbik[/youtube] Youtube: http://www.youtube.com/watch?v=Td39ZCGFbik

Peut-être pas scientifique comme focus group, mais très instructif.

Vu sur Repliqua : Frappr? What’s a Frappr? Is that a pancake? .

 

« Est-ce que l’industrie québécoise des TI voudrait bien se lever, svp »

Patrice-Guy Martin, rédacteur en chef de Direction informatique, a répondu à mon billet sur la couverture de l’industrie des TI par les médias spécialisés du Québec.

Voici quelques extraits :

Préparer le bulletin électronique Direction informatique Express que vous lisez chaque semaine est toujours un défi, que nous relevons avec passion. Nous cherchons la nouvelle intéressante parmi tout ce que nous recevons, celle qui, dans un communiqué de presse parmi d’autres, soulève notre curiosité, notre volonté d’en savoir plus. La bonne nouvelle, ou la mauvaise, que les intéressés de l’industrie et les utilisateurs d’affaires doivent savoir.

Notre principal problème? Pas de nouvelles. Et il ne faut pas interpréter cela tout simplement comme une bonne nouvelle. Certaines entreprises sont très actives à nous faire parvenir leurs communiqués de presse et à nous solliciter pour que nous parlions d’elles. Il nous arrive parfois de nous demander si nous ne choisissons pas nos nouvelles dans un groupe trop restreint d’entreprises qui seraient simplement plus efficaces que les autres dans leur oeuvre de sollicitation… Mais non, voyons!, nous disons-nous en nous secouant la tête et en conjurant notre sens de l’éthique et la passion qui fait de nous des journalistes.

Ceux qui sont près de l’industrie des médias savent qu’aujourd’hui, les salles de rédaction fonctionnent avec un minimum de ressources pour un maximum de résultats, comme dans la plupart des autres organisations. Peu importe la taille du média, les équipes ont un taux de productivité assez élevé. La plupart d’entre nous ne comptent pas leurs heures. Lucien Bouchard pourrait être assez fier de nous. Mais nous n’avons pas des équipes de collaborateurs qui errent dans les édifices à bureau des grandes villes et dans les parcs technologiques à la recherche du scoop. Nous ne passons pas nos soirées dans les 5 à 7 des bars branchés pour qu’un contact inconnu nous livre une bribe d’information qui deviendra la nouvelle du siècle.

Ce qui ne veut pas dire que nous n’assistons pas à des événements, que nous n’allons pas à divers colloques, conférences de presse et autres. Bien au contraire. Nous sommes sur le terrain autant que nous le pouvons, et nous sommes assez près de plusieurs organismes de cette industrie. Et nous en parlons dans nos publications, autant que faire se peut.

(…)

J’ai tendance à être d’accord avec M. Williams sur ce sujet, mais je crois qu’il faut faire attention avant de tirer sur les messagers. Si on ne parle pas beaucoup des entreprises québécoises en techno dans les médias québécois, c’est un peut-être un peu de la faute… des entreprises québécoises en techno.

Je me pose souvent la question : veulent-elles vraiment faire parler d’elles? Ont-elles quelque chose à dire? Les entreprises québécoises ont-elles la fibre de la relation publique? Ont-elles le sens de la promotion? Le réflexe d’annoncer les bonnes nouvelles, d’expliquer les mauvaises? Savent-elles qu’un communiqué de presse opportun, bien rédigé, en français, est le meilleur moyen de faire parler d’elles?

Vous pouvez lire la totalité du commentaire de Patrice-Guy Martin sur Direction Informatique.

Michel Dumais en onde… et sur Internet.

C’est demain (le 10) à 9h00 (heure de Mtl) qu’on pourra entendre la « 0.99 beta 1 » de l’émission radio animée/conçue par Michel Dumais qui doit prendre l’antenne à CIBL dès janvier, sur une base hebdo. Cette beta s’insère dans la programmation du Radiothon CIBL

Le titre de l’émission : Le web dans tous ses états

Parmi les invités: René Barsalo, Philippe Renaud, Mario Asselin, Michel Cartier

Et, bien sûr, cette émission sera accessible via Internet : http://streamer-cibl.vdl2.ca/ramgen/broadcast/VDL2

Y’a comme de vieux souvenirs de Radionet et Interactif qui me reviennent.

Bonne chance Michel!

Mise à jour (22h30): mon petit doigt vient de me souffler à l’oreille qu’il y aurait aussi parmi les invités : Louis Desjardins (sur la conference Libregraphicsmeeting 2007) et Benoit Gagnon de la Chaire Raoul Dandurand. Les thèmes abordés seront : musique libre, logiciels libres, education et technologies, les élections de mercredi aini que les nouvelles generations.

Toc-toc-toc, il y a quelqu’un ?

Je vous pose une question, on est entre nous alors faut pas vous gêner, y a-t-il toujours une industrie techno au Québec ? Est-ce que la Cité du Multimédia s’est mutée en champ de patates, en vignoble ou en fabrique d’éoliennes (c’est dans le vent à la mode, ces temps-ci). Non ?

Alors quel est le problème? Cette industrie est-elle si anémique, si mal en point, qu’elle ne mérite qu’on s’y intéresse ? Non ? Alors je comprends encore moins.

Non! Mais c’est vrai. Cela fait déjà de nombreuses années que je suis l’actualité techno du Québec et d’ailleurs; vous aussi possiblement. Il me semble que ça fait des mois, voire des années, que nos médias se sont détournés de ce qui se fait ici. Ça ne vous dérange pas ? Moi, ça me donne des boutons. J’en peux plus !

Je donne quelques exemples :

1. Webcom-Montréal (11 octobre 2006): une journée consacrée aux techologies émergentes du Web (wiki, blogues, marketing viral, etc.), des participants et conférenciers intéressants.

2. Etoiles-du-webStars-of-the-Web. Nouvel espace de publication personnel (blogue, vidéo, audio). Lancé début octobre 2006.

3. amigo express. Site de co-voiturage. Lancé février 2006.

J’ai pris des exemples au hasard; les premiers qui me sont venus à la tête. Mes exemples ne sont représentatifs de rien (vous pourrez faire le même exercice avec les sites que vous développez ou connaissez), je ne cherche pas à faire une thèse de doc (je laisse ça à des gens plus compétents… comme ma femme); je veux juste tenter de comprendre si ma mauvaire impression est juste. À première vue, à part Bruno et le Lien multimédia, ça semble dormir au gaz pas à peu près.

Suis-je tombé sur de mauvais exemples ? Question de malchance ? Peut-être. J’ai quand même pris le temps d’examiner les fils RSS technos auxquels je suis abonné (Technaute/LaPresseAffaires, Radio-Canada.ca/techno, Branchez-vous.com, Canoe/Techno, Lien multimédia). En passant, Les Affaires n’ont pas de fils RSSpourtant.

Donc, plus de 600 articles dans mon dossier techno-Québec pour la dernière semaine. Faut croire que ça ne chôme pas dans les salles de rédaction; manifestement, on bosse dure. Épluchons un peu le dossier : Youtube, Jotspot, Google, Microsoft, Ipod, Google (vous connaissez?), Apple, Microsoft, Google (un petit nouveau), Youtube, Vista, Microsoft office, Google (oh! surprise…), Wii, MySpace… Je persévère, je vais trouver… Windows media 11, BlackBerry, Google (j’allais l’oublier), eBay, Youtube, … ah, voilà : Achats en ligne: les Québécois sont frileux, Pub en ligne : les revenus toujours en hausse au Québec… États financiers canadienne d’une cie en bourse, une autre du Québec cette fois. Pas exactement des articles sur la mouvance du Web au Québec…. je continue… Firefox, Nokia, Motorola, Google…. Licenciement chez Teleglobe, entente entre Bell et Desjardins (bien content pour eux), Miranda, Cisco, Google pour le 120e fois. Oh! le Devoir refait son graphisme (ouf! une nouvelle). Cefrio recoit de l’argent. Telus, Yahoo, etc. Et Google, évidemment.

Je n’ai pas fait de stats. Je n’ai pas fouillé ni répertorié la totalité des articles. Néanmoins, à vue de nez, il y a moins de 10% des articles que touchent ce qui se passe au sein de l’industrie locale. Et si on élimine les compagnies en Bourse, si on élimine les poids lourds (comme Videotron qui passe ses communiqués sur Canoe), il reste vraiment pas grand chose. Des poussières de pourcentage.

Qui peut m’expliquer pourquoi ce vide ? Est-ce que les médias se sont désintéressés de l’industrie locale depuis la bulle (1.0, bien sûr) ? Est-ce que les médias font du techno juste pas les fils de presse ? Est-ce que les médias ont oublié d’envoyer du monde sur le terrain ?

Qui peut m’expliquer qu’un seul média ait un véritable intérêt pour l’industrie locale, Le lien multimédia (go! go! Steve), média pourtant ayant le moins de moyens, qu’un gars puisse produire plus d’infos sur l’industrie que bien des rédactions complètes, même si ce n’est pas son premier job ?

J’aimerais bien qu’on m’explique ? Alors qui commence ?



M.A.J. (06-11 21h00):

Voilà du nouveau intéressant.

En voilà un qui n’a pas l’intention de suivre le fil de presse et nous promet de pleins de projets intéressants. À suivre!

« Tim Berners-Lee et la chasse aux canards », expliqué aux nuls.

Tim Berners-Lee, inventeur du HTML, a écrit récemment : Reinventing HTML qui a fait couler beaucoup d’encre (ou s’échanger beaucoup de Ko). Il propose de changer de stratégie pour que l’évolution du HTML ne reste pas que sur papier.

Embruns y va aujourd’hui d’une très bonne explication des enjeux qui sont au centre de la réflexion de Berners-Lee. À lire absolument! Moi qui ai pris le train en retard, j’ai l’impression de comprendre un peu.

Pour la petite histoire, il est ici le vilain petit canard qui fait tant jaser.