Ne cédez pas le contrôle de la relation client

Un discours qui semble être passé sous les radars de plusieurs analystes. À moins, que j’aie manqué les réactions, ce qui n’est pas exclu.

Todd Larsen, le nouveau président de Dow Jones (propriétaire du Wall Street Journal) a lancé cette invitation à d’autres dirigeants de journaux:

« Don’t concede control of the customer — just don’t do it, » said Todd Larsen, president of Dow Jones & Co. which publishes The Wall Street Journal.

« If we start allowing third party companies to own those relationships and fragment the way we talk to our customers we believe that is a very hard model, » Larsen told the Executive Club of Chicago.

« It’s hard to regain the relationship with the customer once you’ve ceded it. » (source: Newspaper publishers want control over iPad subscriptions)

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Le combat, s’il a lieu, s’avérera fondamental, et pour l’instauration d’un modèle d’affaires numérique rentable, et pour l’avenir du rôle que joueront les développeurs de « quincaillerie » auprès des développeurs de contenu.

Ce qui est mis à mal dans le modèle d’affaire des jounaux (et des médias traditionnels en général), c’est le rôle prépondérant qu’il occupait pour rejoindre de vastes auditoires. La commercialisation de leur « relation-client » était au cœur de leur stratégie d’affaires. Plus même que ne l’était la valorisation de l’information.

Les nouvelles tablettes représentent pour les médias d’information des supports nettement plus confortables que le web; sans doute plus près du support papier qu’il contrôle bien.

Mais l’exclusivité de la relation-client est menacée par un tiers.

Il sera intéressant de suivre cette lutte qui sera déterminante.

Un silence bien relatif

Ce blogue est silencieux depuis quelques mois. Vous ne trouvez pas? J’ai bien l’intention d’y remettre un peu de vie, bientôt!

Un silence bien relatif cependant. Ce n’est pas parce que son blogue est inactif qu’on ne s’exprime pas. Avec la multiplication des espaces de discussions, il est normal qu’on ait des cycles pour chacun. Normal ou sain, j’hésite encore sur le meilleur terme.

Avec les commentaires laissés à droite et à gauche de la blogosphère; avec les mille et un petits messages jetés sur Twitter; avec mon blogue corporatif (sur AgentSolo, pour les ceusses qui ne savaient pas); avec Buzz maintenant, avec tous les groupes et forums divers; avec les dizaines de courriers envoyés tous les jours, que d’interventions et conversations parallèles maintenues quotidiennement. Par chance, je ne suis que très peu sur Facebook, contrairement à d’autres; ça me fait ça de temps de récupérer.

Bien bien relatif ce silence.

Vous risquez cependant de me voir réapparaître plus souvent, ici, très bientôt. Question d’apprentissage, car la gestion de tous ces espaces d’expression se fait avec plus de facilité et chacun prend sa spécialisation et sa place. Mais aussi, car l’espace blogue me manque. J’ai l’impression au cours des derniers mois malgré la tonne de mots disséminés un peu partout, qu’il me manque un espace un peu plus regroupé.

D’autant, qu’il y a bien des petites choses qui des fois me font sourciller sur notre petite scène techno ainsi que bien de mythes qu’on continue à faire grossir; j’aimerais en discuter. Et dans un blogue, ce sera tellement plus facile.

Bon, eh bien!… à bientôt … 😉

Retour insidieux de la peine de mort au Canada?

Extrait de l’article de Manon Cornellier, du Devoir.

En mars dernier, un juge de la Cour fédérale déclarait illégal le refus du gouvernement Harper de demander la clémence pour Ronald Smith, un Canadien condamné à mort pour deux meurtres commis au Montana. Au début de juin, un comité des Nations unies demandait au Canada de renouer avec sa politique traditionnelle d’opposition systématique à la peine de mort et d’abandonner l’approche du cas par cas adoptée par les conservateurs. Interrogé sur le sujet lundi, aux Communes, le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a eu l’ahurissante réponse qui suit: «Dans le cas de M. Smith […], le gouvernement sera assujetti à la décision des tribunaux, mais dans tous les autres cas, et je vais être très clair, la clémence n’est pas une obligation. LA CLÉMENCE DOIT NÉCESSAIREMENT SE MÉRITER.» (Je souligne.) Depuis quand un Canadien doit-il mériter le droit de rester en vie? L’opposition à la peine de mort est affaire de principe fondamental et non de politique à géométrie variable. Jamais les Canadiens n’ont, en portant les conservateurs au pouvoir, donné au gouvernement le pouvoir de décider qui méritait d’avoir la vie sauve ou d’être mis à mort. L’idée même est odieuse. C’est pourtant celle exprimée par le ministre

Aussi, quelques informations supplémentaires sur le site de la Coalition mondiale contre la peine de mort .

Question de volonté

Ce week-end, Conseil général du parti Libéral du Québec. Gros parti, gros budget, gros membership. Du monde partout en région.

Ce week-end, petite assemblée pour débattre de la question de la décentralisation en région pour le parti Québec Solidaire, tenue à Rouyn. Petit parti, petit budget, membership nettement plus réduit que celui du PLQ.

Je vous laisse deviner qui fournissait à ses membres la possibilité de suivre en direct via Internet.

Étonnant quand même, non ?

Comme quoi, l’utilisation du web en politique pour les bénéfices des membres, n’est pas tant une question d’argent que de philosophie, de principes et de volonté.

Les bénéfices de la crise

CAE vient d’annoncer une coupure de 10% dans ses effectifs. Bientôt, 700 personnes sur le trottoir à ses chercher un nouvel emploi. Effet de crise bien évidemment!

Dans le même temps, CAE annonce une augmentation de son bénéfice net de 9,1% au cours du dernier trimestre. Une augmentation de 30% du bénéfice net au cours de la dernière année financière (presque 200 millions de $).

Ce n’est pas le première fois qu’on lit dans une même nouvelle, hausse majeure du bénéfice et coupe drastique. Ce n’est pas la première fois, ce n’est pas non plus la dernière fois.

Ce qui me fait dire que parmi les plus grands bénéfices de la crise, il y cette facilité soudaine qu’ont les grandes sociétés (et leur division de communication) à faire accepter dans l’opinion publique des messages aussi contradictoires sans que personne ne sursaute, encore moins n’y voit quelque élément immoral.

Il n’y a pas longtemps, la moindre des choses auraient été de séparer les nouvelles. Il n’est maintenant plus nécessaire de faire cette dépense. En temps de crise, il n’y a pas de petites économies… Voilà un des bénéfices de la crise!