Parlons un peu des contenus produits par les partis politiques pour leur site Internet. Mais juste un peu. J’aurai l’occasion de revenir plus profondément sur ce sujet. Je n’ai pas beaucoup de temps (et il est tard), donc je ne m’attarderai pas trop. Pourquoi faire un billet tout de suite, et non plus tard lorsque j’aurai plus le temps, simplement parce qu’on peut lire tellement d’approximation à plusieurs endroits (blogues et journaliste) qu’il me semble intéressant de faire quelques précisions qui pourront aussi servir à d’autres.
Selon vous qui remportent la guerre des textes? Un décompte rapide des contenus générés par chacun me donne ce tableau:
Parti Québécois | 182 |
Parti Libéral | 95 |
Québec solidaire | 83 |
Action Démocratique | 40 |
Parti Vert | 23 |
Le décompte tient compte de billets de blogues, vidéo, audio, nouvelles, communiqués produits par chacun des partis et exclus les calendriers (et/ou communiqué de l’horaire de la journée – qui est une grosse partie des nouvelles de l’ADQ) depuis le début de la campagne jusqu’au 12 mars (fin de soirée).
Premier constat : Le Parti québécois, de tous les partis politiques, est le plus prolifique. Il produit presque le double du contenu du Parti Libéral. Et malgré l’abondance du contenu, celui-ci est généralement de qualité. Par contre, l’architecture de l’information ne met pas en valeur ce dynamisme rédactionnel. J’ai l’impression que l’architecture conviendrait mieux à un site entre deux élections qu’à un site en pleine campagne électorale.
Deuxième constat: Québec solidaire, malgré des moyens limités, talonne le Parti Libéral (en quantité produite). Le contenu offert à ses partisans est abondant et adapté. L’interface rend accessible le contenu et accroit le dynamisme du site. Manifestement, l’énergie qu’ils ne mettent pas à répondre aux courriels, ils le mettent à produire du contenu.
Constats en vrac: l’ADQ et le PLQ proposent du contenu en boîte. L’utilisation des vedettes du partis (PLQ) ou du Chef (ADQ) dans des vidéos, réduit l’emprise des sites sur l’actualité et crée une plus grande distance avec les partisans. Comme s’il s’agissait de produits désignés par des agences de pub. Comme s’il s’agissait de mini-pub.
Quand au PVQ, la faiblesse de leurs ressources et l’inexpérience de leurs candidat-blogueurs, est apparente et les met dans une catégorie à part. Je crois qu’ils ont manqué leur coup cette fois-ci. Ils nous avaient pourtant habitué à des contenus définitivement plus soutenus dans le passé (par exemple : ici et à une qualité de participation nettement supérieur (cf. wiki de programme). En ce qui me concerne, par rapport à mes convictions et à mes attentes personnelles, c’est une grande déception.
Et ce contenu, il est produit comment ?
Sur ce sujet, j’ai entendu (ou lu) à peu près n’importe quoi, même d’analystes reconnus.
À vos notes : Le Parti Vert du Québec, Québec solidaire et le Parti Québécois sont tous les trois sur une solution ayant fait ses preuves dans les campagnes électorales, venant du monde des logiciels libres : Drupal
(fr). Le Parti Québécois utlise aussi WordPress (fr) pour ses blogues et Mambo pour la Commission jeunesse (pour la version actuelle, qui sera toutefois changée incessamment).
L’Action démocratique utilise un CMS maison développé pour les besoins du site. Il s’agit du seul parti qui fait rouler ses serveurs sur IIS/Microsoft. Les autres étant sur Apache (logiciel libre).
C’est encore imprécis du conté des Libéraux. Peut-être Joomla!, mais je n’ai aucune confirmation.
Bientôt la suite
Bientôt, on pousse plus profondément la question des contenus. Il y a tellement de chose à dire car on peut reconnaître l’orientation d’un parti juste à la façon de les produire.
La discussion est ouverte