Les commentaires qu’on trouve un peu partout sur la place publique (Web, radio, journaux) illustrent bien la grande division de la population sur la question des coupures dans la culture opérées par le fédéral. Pour les uns, les artistes sont porteurs de notre identité; pour les autres, ils sont des profiteurs qui s’enrichissent sur les plus petits. Les positions sont tranchées. De plus en plus chaque jour.
Pourquoi des coupures quelques semaines avant les élections ? Crise planifiée ?
Piste d’explication dans l’Actualité du 1er octobre qui vient de sortir. Une entrevue avec D. Sunshine Hillygus, de Harvard.
Quand la lutte politique est serrée et qu’il faut aller chercher des votes, peu importe où ils se trouvent, les partis les plus audacieux se tournent désormais vers la “politique de la division”, dit-elle. En clair, il s’agit de gagner des voix en exploitant un enjeu qui déchire la population et les partisans du camp adverse. Passée dans les mœurs chez les Américains, cette tactique n’est suivie que depuis peu au Canada.
Stephen Harper fait œuvre de pionnier en la matière. Ainsi, le chef conservateur savait que de 30 % à 40 % des électeurs libéraux s’opposaient au mariage gai et qu’il pouvait obtenir des appuis auprès de cette clientèle. Harper n’ignorait pas non plus que les citadins étaient majoritairement favorables au registre des armes à feu, contrairement aux chasseurs des circonscriptions rurales. (Journaliste : Alec Castonguay)
La discussion est ouverte