Depuis plusieurs mois, le Québec est gagné par la frénésie autour des sites de réseautage social. On peut difficilement passer une journée sans que radio, télé ou journaux nous parlent de Facebook, Myspace, LinkedIn, Orkut, Xing, et autres sites de réseautage. Le resautage social a la cote des internautes et des médias. La valorisation financière ou le membership qu’atteingent certains de ces sites frappent l’imaginaire et monopolise l’attention.
Pourtant ces méga sites internationaux ne sont qu’une fraction des sites construits sur la base du réseautage ou de la mise en relation. Le Québec n’est pas en reste pour la production et la réalisation de sites basés sur les principes de réseau. Tantôt connu, tantôt inconnu; tantôt local, tantôt avec visée internationale; tantôt français, tantôt anglais ou bilingue. On trouve un peu toutes les configurations.
Prenons le temps d’en décrire quelques-uns. Je ne mets pas dans cette liste aucun site de rencontres, aucun site de vidéos, ni non plus les Espaces créés par les portails québécois. Ils sont nombreux et ont des contextes souvent particuliers. J’y reviendrai une autre fois. D’autres sites de réseau existe, j’y reviendrai aussi, sans soute sous peu. N’hésitez pas à me faire signaler ceux que je ne connais pas.
1. Le hasard du classement alphabétique veut que je débute pas le site que j’affectionne le plus: AgentSolo que je développe avec mon équipe. Depuis le début de nos activités, la « communauté » est à la base du service; un réseau de professionnels construit pour favoriser la circulation et la négociation des offres de contrat et des services professionnels. Ces offres sont tout autant affichées publiquement que négociées privément; à titre d’exemple de repère, aujourd’hui 233 offres en négociation via la système d’affichage public ET un nombre indéterminé de contrats négociés directement entre professionnels, sans passer par le système publique (on estime qu’il y a un contrat privé pour un contrat public).
Ce qu’on trouve sur AgentSolo : des profils professionnels complets (ouverts vers l’extérieur et indexé par les moteurs de recherche), système de recommandation, historique d’attribution de contrat, alerte instantanée des nouvelles offres, algorithme de ranking (moteur de recherche) qui tient compte du niveau d’activité des membres, etc. Depuis bien avant l’engouement autour du contenu généré par les utilisateurs, les membres sont invités à rédiger des capsules de Conseils et veille; la base de connaissance ainsi produite compte des milliers de capsules. Chaque membre peut aussi profiter un fils XMLXML/RSS individuel pour la publicité de ses capsules ou, à l’inverse, peut ajouter le fils XML/RSS de son propre blogue pour inclure le contenu de son blogue dans son profil.
Le site était uniquement en français jusqu’à l’été dernier. Il est actuellement en version beta bilingue (fin du beta très bientôt). Ouvert uniquement pour le marché canadien.
2. Fondé en 2006, AmigoExpress fait du co-voiturage. Passager et chauffeur se rencontrent pour faire un bout de chemin plus ou moins long. Sur le site, on trouve le détail des départs (horaire, type de voiture, contribution, etc.) mais aussi le profil des chauffeurs qui contient les évaluations reçues des départs précédents.
Le président d’AmigoExpress fait parler de lui ces derniers temps avec son vidéo AmigoExpress à Tout le Monde en parle ?
Le site est en français uniquement et est complété de quelque points de service tout ce qu’il y a de plus physique à Montréal, Québec et Shrebrooke (avec Voyage campus)
3. Les amateurs de pêche seront servis avec Bountyfishing. Fini les histoires de pêches que personne ne croit, participer plutôt aux compétitions de pêche qu’organise BountyFishing. Fondé en 2007, la mission du site se définit ainsi » as the ultimate online angling tournament and sport fishing community. »
Chaque pêcheur-utilisateur créé son profil avec ses photos, ses histoires et ses commentaires. Chaque visiteur peut donc rencontrer des pêcheurs venant de tout le continent et découvrir leurs trucs, les meilleurs endroits où pêcher, des conseils sur les appâts, etc… Et pour animer cette communauté de pêcheurs, BountyFishing organise des tournois de pêche… virtuels.
La communauté vient des USA et le Canada, le site est exclusivement en anglais. Le site n’est pas très bavard sur ses origines québécoises, c’est seulement dans les conditions d’utilisation qu’il en est question.
4. Inpowr veut nous accompagner dans notre développement personnel, dans la définition de nos objectifs de vie et dans l’évaluation de notre bien-être. Bien qu’il s’agisse d’une plate-forme axée sur une forme d’introspection personnelle, elle met à contribution la communauté afin de nous soutenir et nous encourager dans notre cheminement.
Le site est tout nouveau. Actuellement en phase beta, sans la possibilité de tester toutes les fonctionnalités. Il est original et novateur. L’équipe a présenté le projet au Web 2.0 Expo, en San Francisco en avril dernier.
5. Si je voulais comparer monavis.ca, j’utiliserais Epinions, mais dédiés aux établissements commerciaux du Québec. On peut y donner son « avis » sur les restos, boutiques, hôtels, bar, magasins, etc. Des milliers d’établissements ont été commentés, de partout à travers le Québec, par les consommateurs de ces établissements. Parmi les fonctionnalités : commentaires, votes, géolocalisation (mashup Google). On peut aussi consulter les profils des différents membres et y consulter l’historique de contribution.
Le site existe depuis 2006.
6. Standoutjobs veut changer la manière de faire des sites d’emploi. We believe: The job market is broken; Online job sites don’t work; Hiring people should be an ongoing process; Hiring people is about having conversations not bureaucracy. Le site doit être lancé cet automne, il est actuellement en mode « preview ». Le vidéo et le blog sont au coeur du processus d’affichage et de publication; du moins, pour ce qu’on en voit aujourd’hui. La compagnie a fait l’objet d’un financement de 1,5 million, en juin dernier, de la part de Garage Technology Ventures Canada and Brudder Ventures. Le site est en anglais seulement et vise le marché américain (international).
7. Unik veut vous aider à gérer vos carnets d’adresses. Changer de travail, de courriel, de numéro de téléphone, implique invariablement une tournée de ses contacts, amis, famille pour les aviser des nouvelles coordonnées. Unyk se charge de ce volet, il vous permet à la fois d’alerter vos contacts des variations de vos profils, que ceux-ci soit membre ou non du service.
Plus de 6 000 000 de profils ont été créés depuis le lancement de Unik. Le site se décline en français, anglais, espagnol, allemand, italien, portugais.
8. waka
WAKA se spécialise en immobilier. Il se différencie des sites traditionnels de ce secteur de 2 façons: d’une part en regroupant les informations provenant d’une dizaines de sites d’immobilier, d’autre part en ajoutant la possibilité « aux différents acheteurs, professionnels de l’immobilier et propriétaires de discuter entre eux et d’ajouter l’information qui rend une maison ou une propriété unique et qui ne se trouve pas nécessairement dans une annonce« . Une fois identifiée, un membre pourra commenter, poser une question ou répondre, sur l’une au l’autre des propriétés affichées.
Le site est en français, se limite au territoire du Québec et en présenté sous la bannière Branchez-vous.
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