2. Outils de campagne: La langue des élections

L’ADQ vient de mettre en ligne la version anglaise de son site de campagne, ce week-end, discrètement. Tout aussi discrètement le Parti Libéral du Québec avait ouvert sa section English tout dernièrement. En fait, un seul parti avait une version anglaise complète dès le début de la campagne (ou plutôt la mise en ligne du site de campagne) fut le Parti Vert. Québec solidaire n’offre que du contenu anglais contextuel alors que le Parti québécois semble avoir perdu complètement son anglais.

Certes, la campagne est loin d’être terminée. D’autres versions, sections ou documents s’adressant à la communauté anglophone risquent d’apparaître ici et là. Nous verrons bien d’ici le … 26 mars. Mais aujourd’hui, on doit se rendre à l’évidence; les élections au Québec, sur le Web, ça ne se passe qu’en français.

La maigreur, l’absence ou la tardiveté des versions anglaises soulèvent 2 questions, l’une politique, l’autre technique :

  1. le peu d’enjeu que représente la communauté anglaise dans les objectifs de campagne en ligne des partis;
  2. la difficulté de développer des sites bilingues (ou multilingues).

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D’abord les faits :

PLQ
Jusqu’à tout dernièrement, le Parti Libéral n’offrait que son programme en anglais, en version téléchargeable (pdf). Il s’est depuis fabriqué une petite section, appelée English, qui regroupe ce programme téléchargeable, la liste des candidats (à noter que les bio sont bilingues – donc même bio en français comme en anglais), et l’accès au blogue (nommé dans le menu The Blogs) – qui est incidemment la section Blogues française. Raison: les blogues du Parti Libéral comprennent quelques interventions anglaises.

On comprendra donc qu‘il ne s’agit pas d’une vrai section anglaise, encore moins d’une version anglaise. Tout juste un accommodement raisonnable pour satisfaire la dent creuse d’une partie importante de l’électorat libéral.

PQ
Trouver un document anglais dans le site du Parti Québécois, relève de l’exploit. Pourtant en début de campagne, il me semble bien avoir vu une version anglaise du programme (j’ai peut-être rêvé). Il n’y a ni version, ni section, ni trace de documents en anglais. Possiblement, des interventions dans les blogues ou quelques documents quelque part, mais je n’ai pas trouvé.

Manifestement, le Parti Québécois sait qu’il n’a rien à gagner de ce côté de l’électorat, du moins pas assez pour justifier le temps et l’énergie qu’il serait nécessaire.

ADQ
Depuis hier, une toute nouvelle version vient d’apparaître. L’ADQ est le seul parti des 3 grands partis qui se risquent à faire une version complète anglaise. Ils vont apprendre à la dure qu’il est d’être difficile de développer et maintenir deux versions d’un même site aussi vivant qu’un site de campagne électoral. Page à moitié traduite (même dans les formulaires d’adhésion où les champs de renseignements personnels à remplir sont indiqués en français), entêtes qui ne sont pas de la bonne langue, manque de contenu de langue anglaise, page anglaise qui n’encadre que du contenu francophone, bannières et autres auto-promotions du parti qui sont seulement en français même dans la version anglaise, processus qui change de langue en cours d’exécution, etc.

La mise en ligne d’une version anglaise est une entreprise difficile. Dans l’état actuel des choses (4 mars 14h00), l’ADQ ne semble pas être en mesure de livrer une version cohérente. Ce n’est assurément pas avec cette tentative qu’il arrachera ne serait-ce qu’un vote anglophone aux libéraux.

Québec solidaire
Ici non plus ni version, ni section anglaise. Par contre, dans certains régions et circonscriptions (à forte concentration anglophone), on peut trouver des textes rédigés en anglais. Le programme n’est pas disponible en anglais cependant.

Là aussi, la communauté anglophone n’est pas desservie. Bien que je puisse très bien comprendre la décision de ne pas offrir de version anglaise complète, je suis un peu surpris que Québec solidaire n’offre aucun outil à cette gauche anglophone du Québec pourtant très réelle qui devrait se reconnaître dans ce parti.

PVQ
Dès la mise en ligne de son site de campagne, le 26 février, le PVQ s’est démarqué des autres partis par la présence d’une double navigation française / anglaise.

La majorité des interventions et contributions sont francophones, mais le potentiel est présent. Navigation dans les deux langues, forum et blogues bilingues, résumé de la plate-forme en anglais, etc.

Il y a de la part du PVQ, un véritable effort de rejoindre les anglophones autant que comme les francophones. Et aux mauvaises langues qui diront que le PVQ est avantagé là-dessus par la maigreur de son contenu et la simplicité de son arborescence, je répondrai: vous avez raison. Le PVQ est de tous les partis, celui qui a le moins développé son site comme « outil de compagne » – contrairement à ce qu’il nous avait déjà habitué au préalable, comme outil de mobilisation et même outil de travail pour la réflexion politique (wiki de programme, l’an dernier). Avoir une version bilingue dans ces conditions est plus facile. Mais néanmoins ne va pas sans erreur (malheureusement nombreuses).

De tous les partis, c’est probablement celui dont on pardonne le plus les erreurs, par le manque évident de moyens et de ressources.

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A) La communauté anglophone n’est pas un enjeu politique, dans la stratégie en ligne, pour cette élection.

Il n’y a aucune surprise à ce niveau. À voir le peu d’effort fourni par les partis politiques pour faire des versions anglophones, il est clair qu’aucun parti – à l’exception du PVQ – n’a voulu investir pour rejoindre adéquatement cette portion de l’électorat. Les anglophones seront rejoints ailleurs que par le Web, ou sont déjà considérés acquis (par les Libéraux). Développer un site bilingue est couteux et complexe; pour les partis le jeu n’en valait pas la chandelle.

Je suis néanmoins perplexe qu’aucun parti (sauf le PVQ – je crois que je me répète) n’ait été prêt au lancement des élections avec une offre cohérente pour les anglophones (même pas les libéraux). Pour les libéraux et les adéquistes, c’est bien après le lancement de leur site de campagne qu’on voit s’ajouter ce contenu. L’offre est non seulement maigre, mais sent l’improvisation.

B) Le niveau de difficulté élevé pour développer des sites bilingues

Ce n’est pas moi qui critiquerais les partis politiques de ne pas offrir de site bilingue. On sous-évalue trop souvent la complexité du travail à accomplir (je suis très bien placé pour le savoir). Pour un site corporatif simple, cela ne représente souvent qu’un dédoublement de structure. Pour un site de campagne cela en va tout autrement.

Les contenus sont vivants, ils changent très fréquemment. Gérer un tel site bilingue demande alors d’avoir deux stratégies de contenus adaptés aux clientèles (et objectifs) avec les moyens de produire les contenus nécessaires. L’ADQ fait actuellement l’illustration qu’on peut facilement s’empêtrer dans une telle démarche, si cela n’a pas été longuement planifié, tant au niveau tant au niveau de l’arborescence que de la stratégie éditoriale.

Étant donné que manifestement aucun parti n’avait à gagner d’une version campagne complète de leur site, une réflexion préalable aurait dû tout au moins les conduire à planifier une version peut-être partielle, mais au moins cohérente. Ce qu’aucun ne semble proposer, même si dans leur site régulier (hors campagne), chacun des partis a une stratégie pour rejoindre la communauté anglophone.

De tous les partis, le Parti Libéral est probablement celui qui montre le plus d’incohérence. Sa proposition est pure improvisation. Comme si, une fois leur site de campagne lancé, le PLQ avait tout à coup réalisé avoir oublié une partie de son électorat, et tente désespérément de bricoler un semblant de section anglaise. C’est de leur part un gros oubli, d’autant que leur site régulier comprend une version anglaise complète. Le site en général laisse paraître un manque de planification; ce qu’il propose pour les anglophones frisent la catastrophe.

Pour le PQ, il est probable que l’absence complet de contenu anglophone relève d’un choix politique. Cette démarche est en continuité avec ce qu’il faisait sur son site régulier, c’est-à-dire pas de version bilingue mais qu’une section réduite pour les autres langues. Donc qu’il n’y ait rien en anglais actuellement a une certaine cohérence avec la stratégie éditoriale du parti, même si, selon moi, l’inaccessibilité de la plate-forme reste très discutable, dans le cadre d’une campagne.

Je le répète, tous les partis ont beaucoup évolué depuis la dernière campagne électorale dans l’utilisation du Web (je ne dis pas par contre que tout est parfait, loin de là, entendons-nous ). Cette année, le Web est une affaire plus sérieuse; on y a investi temps et ressources; manifestement plus qu’aux dernières élections. Mais pour ce qui est de gérer l’aspect multilingue, ce sera pour une prochaine campagne.
 

 

Mise à jour: 08 mars
Depuis la parution de mon billet, Québec solidaire a ajouté à sa page d’accueil un nouvelle zone intitulée Nos engagements qui présente les versions française et anglaise de leurs engagements. Belle initiative!


Lire la série:

8 réflexions sur “2. Outils de campagne: La langue des élections

  1. Les anglophones ne font pas partie du débat, parce qu’ils votent Libéral, par défaut. L’ADQ aurait tout à gagner à faire connaître sa plate-forme à la communauté anglophone, mais il aurait fallu qu’ils y pensent avant. Moi-même, ayant un blogue bilingue, je dois dire que ce n’est pas évident, surtout pour l’infrastructure requise pour soutenir les deux langues. La solution la plus rapide qu’ils auraient dû faire c’est de carrément faire un 2e site, et traduire tout. Mais pas une mince entreprise. Cependant, l’ADQ va concentrer ses efforts sur le région de Québec, et ici, la communauté anglophone est bilingue par obligation, donc on ne fait pas d’efforts pour leur fournir de la documentation en anglais.

  2. Les anglophones ne font pas partie du débat, parce qu’ils votent Libéral, par défaut. L’ADQ aurait tout à gagner à faire connaître sa plate-forme à la communauté anglophone, mais il aurait fallu qu’ils y pensent avant. Moi-même, ayant un blogue bilingue, je dois dire que ce n’est pas évident, surtout pour l’infrastructure requise pour soutenir les deux langues. La solution la plus rapide qu’ils auraient dû faire c’est de carrément faire un 2e site, et traduire tout. Mais pas une mince entreprise. Cependant, l’ADQ va concentrer ses efforts sur le région de Québec, et ici, la communauté anglophone est bilingue par obligation, donc on ne fait pas d’efforts pour leur fournir de la documentation en anglais.

  3. Pour avoir travaillé dans des groupes politiques soit-disant bilingues, je sais bien que c’est virtuellement impossible de fournir un site vivant réellement bilingue. Seules quelques organisations syndicales qui y mettent le gros prix y arrivent (et encore!). Autrement, c’est le désert…

    Ce qu’il est possible de faire, par contre, c’est de créer un site multi-lingue animé par des éditeurs de différentes communautées linguistiques. Certains logiciels libres le permettent assez simplement (notamment Drupal et Spip). Alors, on peut se retrouver avec un tronc commun (plate-forme, textes fondamentaux) et des contenus différents dans des langues différents. Mais pour ça, il faut décentraliser le discours. Et ça, y’a pas un parti qui va le faire…

  4. Pour avoir travaillé dans des groupes politiques soit-disant bilingues, je sais bien que c’est virtuellement impossible de fournir un site vivant réellement bilingue. Seules quelques organisations syndicales qui y mettent le gros prix y arrivent (et encore!). Autrement, c’est le désert…

    Ce qu’il est possible de faire, par contre, c’est de créer un site multi-lingue animé par des éditeurs de différentes communautées linguistiques. Certains logiciels libres le permettent assez simplement (notamment Drupal et Spip). Alors, on peut se retrouver avec un tronc commun (plate-forme, textes fondamentaux) et des contenus différents dans des langues différents. Mais pour ça, il faut décentraliser le discours. Et ça, y’a pas un parti qui va le faire…

  5. Je me positionne en faveur du PQ.

    Je crois que Boiclair a prouvé qu’il pouvait faire un bon chef d’état, que sa plateforme et ses candidats étaient solides, aucune bourde majeure lors de cette campagne électorale, ni de lui ni de ses candidats, c’est rassurant!

    Je crois que ceux qui craignent qu’un vote pour le PQ soit considéré comme un vote pour la séparation ne devraient pas trop s’en faire, si nous sommes écoeurés par le PLQ, ou de la girouette Dumont le PQ demeure, malgré tout, la seule alternative valable, rien ne vous oblige à voter oui si jamais il y avait un autre référendum, ce que je doute avec Boiclair.

    Visitez mon blog : http://iquitoss-politique.blogspot.com

  6. Je me positionne en faveur du PQ.

    Je crois que Boiclair a prouvé qu’il pouvait faire un bon chef d’état, que sa plateforme et ses candidats étaient solides, aucune bourde majeure lors de cette campagne électorale, ni de lui ni de ses candidats, c’est rassurant!

    Je crois que ceux qui craignent qu’un vote pour le PQ soit considéré comme un vote pour la séparation ne devraient pas trop s’en faire, si nous sommes écoeurés par le PLQ, ou de la girouette Dumont le PQ demeure, malgré tout, la seule alternative valable, rien ne vous oblige à voter oui si jamais il y avait un autre référendum, ce que je doute avec Boiclair.

    Visitez mon blog : http://iquitoss-politique.blogspot.com

  7. Un Québec essouflé!!!
    A la veille d’élections au Québec, je me permets de partager mes impressions sur une campagne que je prévoyais, comme bien des gens, accusatrice et irrespectueuse, mais ceci à dépassé mes « peurs ». Dans quelques jours, nous devrons décider quel parti est le mieux placé pour aider les Québécois à diminuer leurs peurs quant à tout ce chaos des dernières années; à diminuer tout ce ressentiment qui s’est installé dû à des pertes d’emplois en bloc ou à cette vitesse d’assimilation qui est définitivement trop rapide pour nous le peuple dit moyen. Les familles voudront sauter à pieds joints sur la proposition irréaliste de Dumont qui permet à des mamans de rester à la maison, certes, mais qui nous plongera dans un chaos économique encore plus grand. Les gens malades, qui en ont contre les listes d’attente, voudront sauter sur l’offre Boisclair qui promet de faire quelque chose après avoir créer cette déconfiture en envoyant à la retraite des milliers de médecins et infirmières, erreur encore coûteuse à ce jour. Les gens qui ont peur du changement et qui ne veulent pas que notre condition de citoyen se détériore encore plus, sauteront eux sur l’offre Charest. Donc il y a des promesses pour tout genre confondu de Québécois. Mais qu’en est-il de la réalité? De cette réalité qui veut que nos parents continueront de vieillir et d’avoir recours aux soins de santé; de nos enfants qui continueront de naître et pour qui nous aimerions assurer un certain avenir sans trop de dettes? De cette réalité de la mondialisation, qui a fait en sorte qu’en l’absence ou abolition de fixation de quotas par nos gouvernements, les pays émergents sont entrés ici comme dans un « buffet Chinois à volonté » et nos entreprises n’ont pu concurrencer ces prix dérisoires pour des travaux exécutés bien souvent par des enfants? Et notre gouvernement dit « Il faut Innover, moderniser nos équipements, fabriquer des produits à haute valeur ajoutée »…Ben oui, c’est clair, mais les pays émergents eux, deviendront aussi des pays manufacturiers de produits à haute valeur ajoutée, Boisclair a dit que les yeux bridés étaient nombreux à Harvard donc ils vont eux aussi trouver le truc. A quelle vitesse devrons-nous innover pour garder le haut du pavé? On risque de « s’enfarger » à ce rythme là. Qui a proposé une offre ou une solution pour diminuer le ressentiment montant envers les communautés immigrantes et leurs volontés d’accommodements? Personne et ceci tout simplement car il n’existe pas de solution autre que chacun pour soi, décider si nous voulons vivre ensemble ou non et selon quelles modalités. Ma famille est immigrante et lorsqu’elle a choisi de venir s’établir au Canada et plus particulièrement au Québec, à Sherbrooke elle m’a laissé ceci en héritage et j’en prends bien soin. Les abus font les lois, je m’en souviens! Le Québec est ESSOUFLÉ et personne n’a pensé, dans cette campagne, à offrir un répit, une forme d’espoir autre que des rêves irréalisables. Comme bien d’autre, je dois faire un choix, peu importe lequel je dois faire mon devoir de citoyenne et je vais le faire car les plus grands chiâleux sont ceux qui n’exercent pas ce droit de vote. Si on offrait un voyage à tout citoyen québécois, et qu’il voyait à quel point on a la chance de s’exprimer ici, et que la démocratie est une grande richesse, peut-être que les choix seraient plus faciles à faire, du moins apprécier ce que nous avons ici. Je souhaite à tous, une bonne nuit de sommeil le 25 et un choix selon ses valeurs et non selon des promesses qui ont été mal chiffrées et qui offrent un rêve éveillé.
    Je nous souhaite, à tous, un bon choix!

    Bianca Battistini

  8. Un Québec essouflé!!!
    A la veille d’élections au Québec, je me permets de partager mes impressions sur une campagne que je prévoyais, comme bien des gens, accusatrice et irrespectueuse, mais ceci à dépassé mes « peurs ». Dans quelques jours, nous devrons décider quel parti est le mieux placé pour aider les Québécois à diminuer leurs peurs quant à tout ce chaos des dernières années; à diminuer tout ce ressentiment qui s’est installé dû à des pertes d’emplois en bloc ou à cette vitesse d’assimilation qui est définitivement trop rapide pour nous le peuple dit moyen. Les familles voudront sauter à pieds joints sur la proposition irréaliste de Dumont qui permet à des mamans de rester à la maison, certes, mais qui nous plongera dans un chaos économique encore plus grand. Les gens malades, qui en ont contre les listes d’attente, voudront sauter sur l’offre Boisclair qui promet de faire quelque chose après avoir créer cette déconfiture en envoyant à la retraite des milliers de médecins et infirmières, erreur encore coûteuse à ce jour. Les gens qui ont peur du changement et qui ne veulent pas que notre condition de citoyen se détériore encore plus, sauteront eux sur l’offre Charest. Donc il y a des promesses pour tout genre confondu de Québécois. Mais qu’en est-il de la réalité? De cette réalité qui veut que nos parents continueront de vieillir et d’avoir recours aux soins de santé; de nos enfants qui continueront de naître et pour qui nous aimerions assurer un certain avenir sans trop de dettes? De cette réalité de la mondialisation, qui a fait en sorte qu’en l’absence ou abolition de fixation de quotas par nos gouvernements, les pays émergents sont entrés ici comme dans un « buffet Chinois à volonté » et nos entreprises n’ont pu concurrencer ces prix dérisoires pour des travaux exécutés bien souvent par des enfants? Et notre gouvernement dit « Il faut Innover, moderniser nos équipements, fabriquer des produits à haute valeur ajoutée »…Ben oui, c’est clair, mais les pays émergents eux, deviendront aussi des pays manufacturiers de produits à haute valeur ajoutée, Boisclair a dit que les yeux bridés étaient nombreux à Harvard donc ils vont eux aussi trouver le truc. A quelle vitesse devrons-nous innover pour garder le haut du pavé? On risque de « s’enfarger » à ce rythme là. Qui a proposé une offre ou une solution pour diminuer le ressentiment montant envers les communautés immigrantes et leurs volontés d’accommodements? Personne et ceci tout simplement car il n’existe pas de solution autre que chacun pour soi, décider si nous voulons vivre ensemble ou non et selon quelles modalités. Ma famille est immigrante et lorsqu’elle a choisi de venir s’établir au Canada et plus particulièrement au Québec, à Sherbrooke elle m’a laissé ceci en héritage et j’en prends bien soin. Les abus font les lois, je m’en souviens! Le Québec est ESSOUFLÉ et personne n’a pensé, dans cette campagne, à offrir un répit, une forme d’espoir autre que des rêves irréalisables. Comme bien d’autre, je dois faire un choix, peu importe lequel je dois faire mon devoir de citoyenne et je vais le faire car les plus grands chiâleux sont ceux qui n’exercent pas ce droit de vote. Si on offrait un voyage à tout citoyen québécois, et qu’il voyait à quel point on a la chance de s’exprimer ici, et que la démocratie est une grande richesse, peut-être que les choix seraient plus faciles à faire, du moins apprécier ce que nous avons ici. Je souhaite à tous, une bonne nuit de sommeil le 25 et un choix selon ses valeurs et non selon des promesses qui ont été mal chiffrées et qui offrent un rêve éveillé.
    Je nous souhaite, à tous, un bon choix!

    Bianca Battistini

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